Plusieurs nouvelles ZFE entrent en vigueur en France ce 1er janvier, dont celle de Nîmes. Les restrictions sont faibles pour le moment et ne concernent que les véhicules immatriculés avant 1997, soit 3% du parc automobile nîmois. De son côté, Perpignan a reporté sa ZFE en 2026.
C'est l'une des principales nouveautés du 1er janvier 2025 à Nîmes : dès ce mercredi, pour circuler en règle dans la ville, votre voiture doit afficher la célèbre vignette Crit'Air. En effet, comme la loi Climat et Résilience l'oblige désormais pour toutes les agglomérations d'au moins 150 000 habitants, la mairie de Nîmes a instauré une Zone à Faibles Émissions mobilités (ZFE ou ZFE-m) sur la totalité de son territoire, hormis quelques exceptions comme les autoroutes, les Nationales 106 et 113, et quelques routes départementales.
Les véhicules immatriculés avant 1997 sont bannis
Pour l'heure, seuls les véhicules non-éligibles à la vignette Crit'Air, c’est-à-dire ceux immatriculés avant 1997, sont concernés par ces très fortes restrictions de circulation. "À Nîmes, la mise en place de la ZFE-m et de ses contraintes se fera de manière progressive, en prenant en considération les réalités sociales et les besoins d’ajustement de cette mesure nationale", justifiait en octobre Claude de Girardi, l'adjointe au maire déléguée à la mobilité, à la circulation et au stationnement.
Selon la mairie, "moins de 3% des voitures du parc roulant nîmois" sont donc finalement concernées par l'instauration de la ZFE pour le moment.
Ainsi, pour être en règle à Nîmes, dès ce 1er janvier 2025, il vous suffit d'avoir demandé une vignette Crit'air pour votre véhicule, et de l'afficher sur votre pare-brise. Ou bien avoir demandé une dérogation "petit rouleur" si vous souhaitez garder votre vieille voiture, attestation délivrée par la municipalité sous certaines conditions, en roulant moins de 8.000 kilomètres par an.
Pas de contrôles avant 2027 à Nîmes ?
Dans le cadre de la mise en place de cette ZFE-m, de nouveaux panneaux de signalisation ont donc fait discrètement leur apparition aux entrées de la ville de Nîmes. Ce 31 décembre, ils étaient encore bâchés, mais ils devraient être visibles dans les prochains jours. Des panneaux qui avertissent les automobilistes, et qui, théoriquement, permettraient aux forces de l'ordre d'effectuer des contrôles et des verbalisations.
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Sauf que comme c'est le cas à Montpellier et dans la quasi-totalité des villes en France, Nîmes ne verbalisera pas tout de suite. Si la mairie évoque auprès de France 3 Occitanie une volonté "pédagogique", l'adjointe au maire Claude Girardi rappelait fin octobre à nos confrères de France Bleu Gard Lozère que "les contrôles sont à la charge de l'Etat".
Il était annoncé un début des contrôles en 2024, ça semble être décalé à 2027 avec des radars qui détecteront les fausses vignettes.
Claude de Girardi, adjointe au maire déléguée à la mobilité, à la circulation et au stationnement.France bleu Gard Lozère
Perpignan reporte sa ZFE-m à 2026
Parmi les autres villes d'Occitanie qui doivent créer leur ZFE-m en ce 1er janvier 2025, il y a aussi Perpignan. Mais il semble que la municipalité fasse tout son possible pour retarder l'application de la loi, bien que les mesures d'interdiction de véhicules proposées par Louis Aliot en janvier 2023 soient aussi peu contraignantes que celles de Nîmes.
De même, la part de véhicules perpignanais impactés devrait également s'élever à 3%, comme l'indiquent nos confrères de l'Indépendant.
Lors du conseil communautaire du 30 septembre 2024, le vice-président en charge de l'environnement et de la transition écologique, Marc Médina, a officiellement annoncé le report de l'application de la ZFE-m au 1er janvier 2026. Un sursis d'un an.