Les vols ont eu lieu en 2019 dans des entrepôts autour de Bordeaux. Après les voleurs arrêtés en décembre, ce sont les receleurs qui ont été interpellés, une filière composée de commerçants et de restaurateurs de la communauté asiatique de la région parisienne.
C'est un coup de filet qui a permis de remonter la piste après l'interpellation des voleurs. Et elle aboutit à "une filière composée de commerçants et de restaurateurs de la communauté asiatique de la région parisienne." selon le communiqué de la Gendarmerie nationale.
Ces nouvelles perquisitions et arrestations font suite à l'interpellation des auteurs des vols, 14 personnes, en décembre dernier. Sept individus avaient été écroués et les sept autres mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. L'affaire des grands crus volés commence à l’automne 2019. A l'époque, plusieurs vols aggravés sont commis dans des entrepôts de négociants ou d’entrepositaires sur la métropole bordelaise. Les cambrioleurs agissent avec effraction et le préjudice atteint une coquette somme : près de 3 millions d'euros.
Les grands moyens
Il fallait donc remonter la filière. A qui étaient destinés ces grands crus dérobés ? La deuxième série d'interpellation a donc eu lieu mardi 16 mars dès 6 heures en région parisienne. Et avec de grands moyens : une centaine d'enquêteurs de la gendarmerie sont mobilisés. Cette fois, six personnes ont été interpellées et pas moins de quinze lieux perquisitionnés. Des appartements mais aussi des restaurants des commerces et un propriété dans le Libournais. Sept autres suspects ont également été entendus.
De très grands crus pour 200 000 euros saisis
Les perquisitions, conduites par le groupement de gendarmerie départementale de la Gironde, la section de recherches de Bordeaux et l’office central de lutte contre la délinquance itinérante, ont permis la découverte et la saisie de 1 070 bouteilles volées ou douteuses, de très grands crus à savoir des magnum Angélus, Petrus, Château Yquem, Romanée-Conti, Rothschild, Cheval blanc, dont la valeur totale est estimée à environ 200 000 €. Plus de 118 000 € en espèce également. Ils cherchaient des bouteilles mais incidemment, les enquêteurs ont découvert 180 000 masques anti-covid non homologués.
L'enquête pilotée par le parquet de Bordeaux a donc démontré que les voleurs agissant sur la région viticole bordelaise écoulaient la marchandise dérobée dans des restaurants asiatiques, auprès de particuliers ou l’exportaient. Certains d’entre eux ont également investi dans une propriété viticole en Gironde.
A l'issue des gardes à vue, un individu a été laissé libre et les 5 autres ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortie du territoire et versement d’une caution.