Dans un communiqué publié ce samedi 10 juin, le FC Girondins de Bordeaux revient sur le déroulé de l'agression d'un joueur de Rodez par un supporter et reproche aux équipes du RAF des actes contraires à l'éthique sportive et au fair-play. Les Girondins annoncent avoir déposé une réclamation auprès de la Commission de discipline.
Son objectif : rejouer le match, et éviter une sanction. Le club des Girondins a diffusé ce samedi matin sur son compte Twitter un communiqué, alors que la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnelle poursuit son instruction concernant l'arrêt prématuré du match opposant les Bordelais au Rodez Aveyron football. Sa décision sera connue le 12 juin.
Un doute sur la commotion du joueur de Rodez
"Le FC Girondins de Bordeaux tient à rappeler qu’il condamne toute forme de comportement violent dans son stade et qu’il a immédiatement porté plainte contre l’individu s’étant introduit sur le terrain". Après ce préambule, le club bordelais, qui a demandé à la Commission de discipline de rejouer le match, contre-attaque et défend sa version de l'évènement et des jours suivants, fondée " sur les éléments factuels et les images de l'événement".
Parmi les arguments avancés, ce communiqué rappelle que "l’individu qui a réussi à s’introduire en bord de terrain et déjouer les mesures de sécurité a été rapidement maîtrisé par les stadiers, que l'évacuation du stade et de ses 41 591 spectateurs s'est déroulé dans le calme, et que contrairement à d’autres, le Club n’a pas connu de faits de violence ces dernières années, notamment du fait du travail constant mené et qui continuera d’être mené en lien avec les associations de supporters".
Et surtout, les Bordelais émettent un doute sur le fait que la commotion évoquée par le joueur de Rodez soit le seul fait du geste porté à l'épaule par cet individu.
"Le geste de l’individu (...) semble n’avoir été potentiellement porté, le cas échéant, qu’à l’épaule au moment où, simultanément, plusieurs coéquipiers venaient entourer le joueur, entraînant dans sa chute l’un d’entre eux. Il apparaît de ce fait que la commotion invoquée par le joueur ne puisse qu’être le fruit du seul geste de l’individu".
"Faux éléments, contraires à l'éthique sportive"
Le club au scapulaire écrit par ailleurs que "lors de la soirée de vendredi et au cours des jours suivants, les équipes du RAF ont par ailleurs mis en avant différents éléments qui se sont révélés faux et contraires à l’éthique sportive, notamment concernant l’hospitalisation du joueur victime de la chute et sur l’impossibilité de reprise de la rencontre alors que les conditions de sécurité étaient réunies" .
Les informations relayées par la presse font état d’une constatation par le médecin légiste, expert indépendant et mandaté par le procureur, d’« aucune lésion », et la prescription d’une seule journée d’arrêt de travail.
Girondins de BordeauxCommuniqué du 10 juin
"Le FC Girondins de Bordeaux s’interroge également sur les raisons qui ont conduit le RAF à ne pas coopérer spontanément avec les enquêteurs dans les heures et journées ayant suivi les événements", ajoute le club.
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Dépôt d'une réclamation
Le FC Girondins de Bordeaux a déposé auprès de la Commission de Discipline de la Ligue une réclamation contre le RAF, en violation des règles relatives à l’éthique sportive et au fair-play. Ces règles interdisent à toute personne d’agir de façon à influencer le déroulement, le résultat normal et équitable d’un match ou d’une compétition, en vue d’obtenir un avantage pour lui-même ou pour un tiers. Les Girondins rappellent notamment que contrevenir à ses règles est passible d'une sanction en cas de fraude ou de tentative de fraude.
Le club de Gérard Lopez joue son va-tout avec ce communiqué, à deux jours de la décision finale qui scellera le sort des Girondins pour cette saison. Il espère surtout "éviter une sanction disciplinaire à l’encontre du Club" et rappelle son souhait de "rejouer le match arrêté" "afin que le classement définitif du championnat de Ligue 2 BKT se joue sur le terrain sportif pour en garantir une parfaite équité".
