Alain Juppé a pris sa décision : il ne sera pas candidat. Et ce, malgré les "appels" qui l'ont fait hésiter. A moins de 50 jours du 1er Tour de l'Election Présidentielle, la droite offre un visage divisé.
Si la gauche était divisée, la droite semble plus que jamais meurtrie par cette campagne décidemment atypique et destructrice pour toute la classe politique française.
Pas de rebondissement pour la droite à moins de 50 jours de la Présidentielle, maintenant qu'Alain Juppé déclare ne pas être candidat. Le silence se fait dans les rangs à l'image de Virginie Calmels, première adjointe à la mairie de Bordeaux, plutôt discrète ou une autre adjoint, Nicolas Florian, qui a refusé notre interview.
En revanche, l'adjoint à la culture Fabien Robert, a bien voulu s'exprimer.
C'est une déception mais on comprend bien sa réaction. Vous imaginez bien dans quel contexte aujourd'hui, à à peine un mois et demi des élections, se trouve la France, se trouve notre pays... Et je comprends tout à fait sa décision...
Parmi les réactions, celles d'Yves d'Amécourt, soutien de François Fillon.
Le comité des Républicains devraient se tenir en fin d'après-midi à Paris et promet d'être, pour le moins, animé...Dans la mesure où, hier, François Fillon a réaffirmé qu'il irait jusqu'au bout, qu'il y avait cette forte mobilisation au Trocadéro... Et bien qu'Alain Juppé confirme qu'il ne sera pas le plan B, ça ne m'étonne pas, et le fait qu'il le fasse est une bonne chose pour François Fillon.
Tous les frondeurs, les grognons qui avaient quitté François Fillon pour demander la candidature d'Alain Juppé, je l'espère, vont revenir au QG et repartir en campagne
Les réactions nationales :
- Fabienne Keller, sénatrice LR et soutien du maire de Bordeaux: "c'est un grand homme d'Etat qui vient de s'exprimer. Je ne peux que dire mon extrême tristesse qu'il ne puisse pas nous servir (...) Nos idées sont majoritaires dans le pays, il nous appartient à tous de relever le défi qu'il nous donne: il n'est pas trop tard pour la France d'arriver, après cet immense choc de son retrait, à construire une solution, et de toute évidence la solution n'est pas François Fillon". (Sud Radio)
- Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS: "@alainjuppe renonce mais il n'a pas fait le déplacement pour rien. Il a éreinté @FrancoisFillon et @NicolasSarkozy" (tweet)
- Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à la présidentielle: "Le théâtre auquel on assiste depuis plusieurs jours ne me concerne pas et ne changera rien à la vie des entreprises. Moi je me suis lancé dans cette campagne présidentielle avant les primaire de gauche et de droite, en disant que je n'y croyais pas - il sont en train de démontrer les uns et les autres que j'avais raison - et que peu m'importait que le candidat qui en sorte. Donc je ne vais pas commenter aujourd'hui les vicissitudes" de la campagne. "Ca n'a aucun impact sur ma campagne, qui a commencé avant les choix des uns et des autres" (en marge du Grand Oral de la CPME)
- Gilles Boyer, ex directeur de campagne d'Alain Juppé, trésorier démissionnaire de la campagne de Fillon: "Triste fierté" (tweet)
- Jean-Pierre Grand, sénateur LR qui avait envoyé son parrainage à Alain Juppé: "Alain Juppé refuse le retour à la IVe République en incarnant la grandeur du gaullisme qui sait dire non quand il faut dire non. Il renonce à être candidat mais continuera en homme d'État à servir la France, défendre ses idées et soutenir sa famille politique". (communiqué)
- Damien Abad, député LR de l'Ain, porte-parole de la campagne de François Fillon: "il s'agit de comprendre que le plan B était un plan hypothétique qui n'a jamais existé et Alain Juppé a clairement fermé la porte aujourd'hui"(en marge du Grand Oral de la CPME)