Le Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux a accueilli ce vendredi 15 novembre Kata-Kata, un rhinocéros noir empaillé.
Après cinq heures de trajet, Kata-Kata, le rhinocéros noir est arrivé au centre de conservation des collections du Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux, à Bacalan.
"Il faut faire attention, surtout aux oreilles, aux cornes et à la queue", prévient Wilfried Laspeyres, à la mairie de Bordeaux, accompagné de trois autres techniciens de la mairie.
Opération fatale
L’animal, de 250 kg, arrive du zoo de Doué-la-Fontaine, près d’Angers. Le pachyderme est mort lors d’une opération visant à prélever son sperme, pour pérenniser son espèce.
Pour retrouver son apparence, Kata-Kata a été pris en main par un taxidermiste d’Orléans.
En revanche, point d’ivoire pour sa corne, qui est en réalité une réplique en résine. "Nous n’avons pas conservé l’originale pour ne pas attirer les malfaiteurs qui voudraient la voler", explique Nathalie Mémoire.Il a utilisé un mannequin avec une armature métallique, renforcé par de la mousse en polyuréthane. La peau est ensuite revenue du tanneur, avant d’être recousue sur la structure.
Nathalie Mémoire, directrice du Muséum
11 000 € de dons privés
Au total, la remise en forme du rhinocéros noir aura coûté 18 000 € dont 11 000 € financés par des dons privés. Cédric Desplanches, enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux, justifie sa démarche.
En effet, il ne reste qu’environ 5 000 spécimens de son espèce en Afrique de l'est et du sud, d’où il est originaire.C’est une espèce en danger voire en extinction. Je me suis dit que c’était donc une espèce à protéger et à défendre, surtout pour les générations futures.
Accompagné de macaques, le rhinocéros noir sera exposé au Muséum d’histoire naturelle dès le 4 février 2020, pour l’exposition "Afrique, savane sauvage".