La chasse au filet et à la matole interdite dès ce week-end, sur décision du Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat suspend dès ce vendredi les autorisations de chasse à l'aide filets ou de matoles. Il avait été saisis en ce sens par deux associations de défense des animaux.

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Il n'y aura pas de chasse à la matole, ni au filet ce week-end. Le juge des référés du Conseil d'Etat a suspendu ce vendredi les autorisations gouvernementales qui avaient été délivrées pour la saison 2022-2023. 

Une technique interdite par une directive européenne

Le conseil d'Etat avait été saisi par deux associations, la Ligue pour la protection des oiseaux et One Voice. Les défenseurs des animaux s'indignaient de l'autorisation accordée par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, permettant aux chasseurs traditionnels de s'adonner à leurs pratiques dans les Landes, la Gironde, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Et ce, en dépit d'une directive européenne de 2009, interdisant ces techniques de captures à l'aide de pièges ou filets.  

"Le juge des référés du Conseil d'État observe que le ministre n’a pas démontré, en l’état de l’instruction, que ces méthodes de chasse traditionnelles seraient les seules permettant de capturer des alouettes des champs dans ces départements.
Il note également que la consommation humaine des oiseaux capturés, qui est l’objectif mis en avant dans les autorisations ministérielles, peut être obtenue par la chasse au tir ou l’élevage
", notent les associations dans un communiqué commun .

Une chasse peu sélective

Les associations, qui se réjouissent de la décision du Conseil d'Etat déplore que la chasse à la matole, destinée à l'alouette des champs et l'ortolan soit  peu sélective, induise la capture de "15 à 20%" d'autres oiseaux. Des arguments qui ont fait mouche auprès du Conseil d'Etat : "Il n’est par ailleurs pas contesté que ces prises accessoires sont susceptibles de porter sur des espèces d’oiseaux protégées dont la chasse est interdite, ni établi que leur capture involontaire ne leur causerait que des dommages négligeables", ajoute l'institution. 

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