Christine Bost, visage d’Eysines depuis 2001 prend la tête de la métropole bordelaise, succédant ainsi à Alain Anziani. Maire d’Eysines, première vice-présidente du département et ancienne vice-présidente de Bordeaux Métropole, l’édile ajoute une nouvelle casquette à un panel, déjà fourni.
Depuis ce vendredi 15 mars, Bordeaux Métropole est désormais dirigée par Christine Bost. Sur 99 votants, la maire PS d’Eysines a été élue à 73 voix pour, contre 24 votes blancs, un nul et une voix pour Marc Morisset.
Active dans la sphère politique locale depuis plus de vingt ans, la maire d'Eysines jongle dorénavant entre son statut de maire, de conseillère départementale et de présidente de la métropole bordelaise.
Eysines, "port d'attache"
“Mariée, deux enfants”. Sur son blog, Christine Bost se dévoile simplement. “Je vis à Eysines depuis toujours puisque mes parents se sont installés sur cette commune alors que je n’avais qu’un an”, indique celle qui est devenue maire de la commune de la métropole bordelaise en 2008. “Eysines, c’est mon ancre, ma vie. C’est un territoire atypique avec sa zone maraîchère, un couloir aérien, la rocade”, énumère la nouvelle présidente de la métropole. Des “aspects positifs” et des “blessures”, qui lui auraient permis d’affiner ses armes pendant seize ans.
C’est une ville avec une grande mixité, et j’y tiens particulièrement.
Christine BostPrésidente de Bordeaux Métropole
Passionnée par le service public, celle qui naît dans une famille “ancrée à gauche”, débute à la mairie de Léognan au sud de Bordeaux, en 1999. Elle reviendra sur son territoire natal, trois ans plus tard, en tant que conseillère municipale déléguée à la communication.
C’est parti pour le premier Conseil municipal de la Ville d’Eysines de l’année 2024. 14 délibérations à l’ordre du jour avec notamment, en finance, le débat sur le rapport d’orientations budgétaires.#eysines #conseilmunicipal pic.twitter.com/20gnBMmX9S
— Christine Bost (@christinebost) February 13, 2024
Un poste qu’elle conservera sept ans, avant de devenir la maire d’Eysines. “Ce qui me plaît dans cette vie d’élue locale, c’est la capacité à pouvoir porter des projets, prendre des décisions et les voir se réaliser. Il y a aussi le rapport avec les administrés et les retombées de ces décisions sur leur vie quotidienne”, sourit Christine Bost, qui veut “insuffler cette proximité à la métropole”.
Aménagement territorial
Dans la fonction publique, Christine Bost s’est créé une spécialité : l’aménagement territorial. Élue depuis alors quatre ans au Conseil général de la Gironde, elle devient dès 2012 vice-présidente à la mobilité, aux transports et à l’intermodalité puis vice-présidente chargée de l’aménagement territorial, des coopérations et du tourisme.
Ce domaine de prédilection, l’élue veut en faire un des moteurs de la métropole. “Tout ce qui relève de commandes publiques est bienvenu dans ce contexte économique que nous traversons, en particulier pour les entreprises locales et pour avoir des emplois sur notre territoire”, explique Christine Bost.
Après la mairie et le département, Christine Bost s’attaque, en 2008 à la métropole bordelaise qui s’appelait encore la CUB. Elle y endosse depuis seize ans le rôle de vice-présidente. Lors de son dernier mandat, elle est en charge, là aussi, de l’urbanisme. “La présidence va certainement me prendre plus de temps, mais elle m’en prenait déjà pas mal en tant que vice-présidente. C’est une question d’organisation du temps de travail et d’efficacité”, relativise la nouvelle présidente de la métropole bordelaise.
Maintenir le cap
Soutenue par Alain Anziani lui-même, ainsi que le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, l’élection de Christine Bost à la tête de l’agglomération n’est pas réellement une surprise. Depuis plusieurs semaines, l’ancienne vice-présidente était déjà présente aux réunions. “C’est un vrai honneur qu’Alain Anziani ait placé sa confiance en moi. La direction a déjà été donné, il me revient d’en maintenir le cap”, assure Christine Bost.
La métropole n’est pas une île ou une forteresse, on a besoin des ressources des uns et des autres.
Christine BostPrésidente de Bordeaux Métropole
Avec son rayonnement régional, la métropole ne va donc pas changer de visage, mais “travailler sur sa complémentarité avec les territoires voisins", notamment les domaines de l’emploi, de l’eau ou encore de l’environnement et l’habitat. “La métropole n’a pas les moyens de tout concentrer, sinon elle va s’asphyxier. Cette coopération, c’est la survie et la qualité de notre territoire”, assure Christine Bost.
Le futur de cet “énorme navire” est donc désormais entre les mains de Christine Bost. Bordeaux Métropole représente 831 534 habitants sur 28 communes et plus de 6 000 agents.