Des tags anti Macron ont fait leur apparition dans la nuit de mercredi à jeudi sur les murs de la permanence du député Renaissance de la 1ere circonscription de Gironde. Le domicile d'un des collaborateurs a, lui aussi, été pris pour cible.
"France jeunesse révolution", "Tout est soldat pour vous combattre", "Macron, Delenda est", (Cela doit être détruit)... Ces mots tagués à la bombe sur la permanence parlementaire du député Renaissance de la Gironde, Thomas Cazenave, sont signés du groupe d'extrême droite Action directe nationaliste. Le tout accompagné d'une croix de Lorraine, un symbole gaulliste récupéré par l'extrême droite, et d'une croix celtique.
Dans un tweet, le député a publié les photos des dégradations commises dans la nuit. "Comme d'autres élus, ma permanence a été à nouveau vandalisée cette nuit par des groupuscules d'extrême droite, je le condamne avec fermeté".
Comme le souligne le député, un nouveau pas a été franchi, puisque le domicile personnel d'un de ses collaborateurs a, lui aussi, été recouvert d'inscriptions, le visant nommément.
"Mon collaborateur m'a appelé dans la nuit après avoir découvert ces inscriptions, explique Thomas Cazenave. Et nous avons découvert l'état de la permanence ce jeudi matin à 7h30".
"Je ne suis pas un cas isolé, poursuit l'élu girondin, citant, entre autres, la mairie de Talence ou encore le planning familial, qui ont, eux aussi, été victimes d'attaques similaires ces dernières semaines.
Il faut que tous les élus dénoncent systématiquement ces actes. Il y a une violence qui s'est libérée, et qui doit être condamnée.
Thomas Cazenave, député de la 1ere circonscription de Girondeà rédaction web France 3 Aquitaine
Soutien du maire de Bordeaux
Thomas Cazenave, qui affiche "une détermination intacte", assure avoir reçu de nombreux témoignages de soutiens "venus de tous bords". Parmi eux, Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a réagi dans un communiqué publié à la mi-journée ce 30 mars. "Je condamne vivement ces actes de vandalisme qui sont insupportables pour tout démocrate digne de ce nom", a-t-il écrit.
On ne peut tolérer les menaces, les intimidations ou les violences. Les actes de vandalisme qu’ont subi le député et son collaborateur sont signés et prouvent que leurs auteurs d’extrême droite agissent bel et bien contre la République, donc contre nous tous
Pierre Hurmic, maire EELV de BordeauxCommuniqué de presse
Deux plaintes ont été déposées par Thomas Cazenave et son collaborateur.