Après Prague, les Girondins de Bordeaux ont concédé jeudi à domicile un nouveau revers devant Copenhague (2-1) lors de la 2e journée du groupe C de la Ligue Europa, une deuxième défaite de rang qui bouche leur horizon européen.
Cet échec, dans le temps additionnel, alors qu'ils pensaient avoir sauvé le point du nul, met les bordelais en ballotage très défavorable dans la course à la qualification alors que se profile à l'horizon la double confrontation contre le Zénit Saint-Petersbourg, le favori qui a gagné contre le Slavia Prague (1-0).
On va continuer à se battre. On ne sait jamais
Voilà les hommes du diptyque Ricardo-Éric Bedouet scotchés à la dernière place de leur poule avant d'aller en Russie le 25 octobre. Ils joueront ensuite le 8 novembre dans ce stade du Matmut Atlantique qui décidément ne leur porte pas chance: ils n'y ont jamais gagné un match de poule européenne, avec deux défaites et deux nuls.
"Il faut voir le positif. On a des regrets mais on n'abandonne pas. On va continuer à se battre. On ne sait jamais", a assuré l'entraîneur Girondin Éric Bedouet.
Entre l'Europe et le quotidien du championnat, il y a un gouffre
L'horizon semblait s'être éclairci pour les Girondins depuis Prague et la défaite 1-0. Ils s'étaient remis d'aplomb en L1 avec deux victoires (Guingamp et Lille) et un nul (Reims), remontant de la 19e à la 9e place au classement.
Mais entre l'Europe et le quotidien du championnat, il y a un gouffre. Celui de la justesse dans le jeu. Bordeaux en a manqué avec un lob repoussé par la transversale de Kamano (29), un tir sur le poteau de Tchouameni (81).
Je n'ai rien à reprocher aux joueurs
"Dans l'ensemble je n'ai rien à reprocher aux joueurs. Il y a encore une méconnaissance de la coupe d'Europe de certains joueurs", a remarqué Bedouet, estimant qu'il faut avoir "plus de vice pour arriver au très haut niveau" et que ses hommes n'ont "pas eu de chance sur plein de choses".
Copenhague a aussi pu compter sur son gardien, Andersen, décisif, notamment devant Karamoh (74). Les Girondins ont aussi manqué de précision. Comme sur le penalty de l'égalisation, tiré hors cadre par Kamano (45+3).
Le réalisme danois
L'équipe danoise, invaincue lors de ses dix derniers matches de C3 (6 victoires et 4 nuls) et sortie des poules ces deux dernières années avant d'être éliminée par l'Ajax ou l'Atletico, a été, elle, d'un froid réalisme.
Le chypriote Sotiriou a dominé Koundé pour reprendre de la tête le corner de Gregus (42) pour l'ouverture du score. Et c'est Skov qui a inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel (90+2): une frappe du gauche après une touche et une passe subtile de Jensen.
"Ça a été une sacrée guerre psychologique des deux côtés. Il y a eu beaucoup de situations très critiques. Sur l'ensemble, on est content de ce que l'on a fait, on a eu de la chance mais on aurait été très déçu de faire un match nul", a remarqué le technicien danois Stale Solbakken pour lequel "le groupe reste ouvert".
Entre temps, Sankharé avait cru avoir réalisé l'essentiel, à savoir sauver le nul en inscrivant du gauche le but de l'égalisation sur une passe de la poitrine de Cornelius (84).
Mais non ! Bordeaux devra se remettre au travail pour dimanche et la venue de Nantes qui vient avec Vahid Halilhodzic, dont ce sera la première comme remplaçant de Miguel Cardoso. Un nouveau match à grand enjeu.