"Mars bleu" est le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du colon : le 3ème cancer chez l'homme et le 2ème chez la femme. On peut aujourd'hui utiliser une "coloscopie virtuelle". Fiable, indolore et surtout sans anesthésie cet examen permet de détecter 90% des anomalies...
Certaines personnes ne peuvent pas passer de coloscopie classiques (vidéocoloscopie) pour différentes raisons physiques (angoisse, prise d'anticoagulants, ...), une alternative leur est proposée : la coloscopie virtuelle ou coloscanner.
Elle ne nécessite ni anesthésie et ni insertion d’un tube dans le côlon.
La coloscopie virtuelle est une forme particulière de scanner (avec l'utilisation de rayons X comme pour une radiographie). Comme un scanner classique, des images « en tranches » de l’abdomen sont collectées, puis un programme informatique les assemble pour former une image en trois dimensions, en l’occurrence une image de l’intérieur du côlon.
Regardez le reportage à la Polyclinique Bordeaux Nord de Patricia Mondon, Dominique Mazères et Eric Delwarde. (Docteur Noureddine Kérioui, Radiologue - spécialiste coloscopie virtuelle, intervient dans le reportage)
En pratique
La préparation au coloscanner est similaire à celle de la coloscopie classique :- régime sans résidus quelques jours avant l’examen
- administration d’un produit qui provoque des diarrhées destinées à « laver » le côlon
- l’examen se pratique à jeun
Le patient s’allonge sous le scanner. Un produit dit « de contraste » (pour une meilleure définition des images recueillies) et un médicament contre les spasmes de l’intestin peuvent être injectés par voie intraveineuse.
La durée totale du coloscanner est d’environ une demi-heure.
Ensuite, les images sont transmises à un ordinateur qui va transformer les données recueillies en images en trois dimensions et reconstruire une image complète de l’intérieur du côlon. Cette transformation informatique demande entre 15 et 45 minutes.
Les limites du coloscanner
Ce coloscanner est une alternative certes car il détecte près de 90 % des anomalies du colon. Mais il a du mal à identifier les lésions de l’intestin qui ne sont pas en relief, ainsi que les polypes d’un diamètre inférieur à 6 mm.De plus, le coloscanner ne permet pas d’enlever des polypes ou de faire une biopsie. Lorsqu’un polype est identifié, une vidéocoloscopie « classique » sera nécessaire pour l’enlever.
Aussi, malgré l’absence d’anesthésie, la coloscopie virtuelle exige cependant d’insuffler des gaz dans le côlon, ce qui la rend inutilisable lorsque le côlon est très fragile (perforation ou plaie, par exemple). De plus, elle n’est disponible que dans certains centres médicaux et son coût est plus élevé...
Pour toutes ces raisons, la coloscopie virtuelle ne peut pas remplacer la coloscopie classique dans la pratique courante et elle reste limitée à des cas particuliers.
Source : france-colon.fr