Ils n'ont que quelques jours pour récolter les millions de clochettes qui feront fureur le 1er mai. A Martillac, les producteurs de muguet travaillent nuit et jour pour être prêts le jour J.
C'est une petite fenêtre de tir, et ils comptent bien en profiter. Le muguet, tant prisé sur les étals le 1er mai, est à maturité idéale pendant quelques jours seulement. Et à Martillac, les cultivateurs n'ont pas le temps de flâner. En trois jours, la révolte est déjà presque terminée.
Pour ce faire, cent-cinquante personnes ont été recrutées par les producteurs de muguet Julien et Marie-Claude Mialhe. L'objectif : cueillir plus d'un million de tiges en l'espace de cinq jours.
" Il faut qu'"on fasse le travail le plus proche du 1er mai et le plus rapidement possible. Il faut que les grossistes et les chaînes de magasin aient aussi le temps de redistribuer avant le 1er mai…", explique Julien Mialhe.
C'est souvent un contre-la-montre
Des tarifs stables
A peine cueillis, les brins sont conditionnés. Les machines tournent du matin au soir, et même la nuit si la récolte l'exige. Prix du bouquet de 50 brins : entre 10 et 20 euros aux grossistes et fleuristes, selon la qualité."Les tarifs n'ont pas beaucoup monté par rapport au coût des produits ou la main d'œuvre", regrette Marie-Claude Mialhe.
"C'était une très belle activité il y a trente ans. Là c'est beaucoup moins bien," poursuit la productrice qui recommande à ses enfants de choisir une autre voie.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine