Le principal suspect, qui, en 2014, avait maquillé le meurtre de Colette Beyries en incendie, a été reconnu coupable par la cour d'assises et le jury.
Il n'aura pas prononcé un mot durant son procès. Pourtant, il n'aura pas évité la sentence.
La cour d'assises de Bordeaux a condamné Jean-Michel Dupin à une réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sureté de 22 ans, qui sera réévaluée à son terme.
Cette peine correspond aux réquisitions de l'avocat général, qui n'a pas mâché ses mots envers l'accusé. Il faut dire que ce meurtre est resté dans les esprits.
Incendie volontaire
L'histoire débute en juillet 2014. Un terrible incendie se déclare dans une maison de Saint-Magne, près d'Hostens. Une fois les flammes éteintes, le corps d'une septuagénaire, Colette Beyries, est retrouvé.Très vite, la thèse de l'incendie accidentel est écartée : après autopsie, les autorités découvrent du plomb dans le corps de la victime. Elle aurait d'abord pris un coup de fusil, avant que sa maison ne soit incendiée pour maquiller le meurtre.
Jean-Michel Dupin, un sans-abri, qui avait été aperçu dans les parages par de nombreux témoins avant le soir du crime,a ensuite été attrapé au volant de la voiture de la victime, puis accusé du meurtre.
Meurtrier récidiviste
Lors du procès, l'avocat général a rappelé le passé criminel de ce "prédateur", d'après ses propres mots : agressions sexuelles sur des mineures d'une quinzaine d'années, violence avec tentative de vol d'arme sur un fonctionnaire de la gendarmerie, mais aussi et surtout, le meurtre d'un de ses copains de régiment en 1994, à Martignas-sur-Jalles.Le coupable devrait donc rester un certain temps derrière les barreaux. Mais pour le fils de Colette Beyries, le mal est déjà fait :
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