L'attaque parasitaire fait des ravages dans le vignoble d'aquitaine mais le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, n'a fait aucune annonce lors de sa venue dans une exploitation de l'Entre-deux-Mers. Les viticulteurs girondins espéraient pourtant une reconnaissance de l'état de calamité agricole.
La piste des assurances et de leurs indemnisations est privilégiée à l'issue de la visite, ce mercredi 19 juillet, du ministre de l'Agriculture pour aider les propriétés viticoles d'aquitaine à traverser la crise du mildiou.
Alors que les viticulteurs girondins espéraient que le gouvernement reconnaisse l'état de calamité agricole, Mars Fesneaux n'a pas annoncé de mesures spécifiques lors d'un déplacement dans une parcelle ravagée par le parasite à Ladaux, dans l'Entre-deux-Mers.
Dans l'été, il faut regarder les dispositifs que l'on pourra déployer
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture
90% du vignoble touché, la récolte compromise
Selon la chambre d'Agriculture de la Gironde, 90 % du vignoble serait touché cette année par la maladie parasitaire
Températures élevées et fortes précipitations ont favorisé la propagation du micro organisme, mi-algue mi-champignon. Depuis mi-juin, il fait des ravages dans les vignes en s'attaquant aux feuilles puis aux grappes. Les traitements phytosanitaires pratiqués ces dernières semaines n'ont pas réussi à stopper son avancée.
Négociations complexes avec les assureurs
Pour Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, la conséquence de l'aléa climatique, c'est le mildiou.
Nous sommes en discussion avec les assureurs qui ne sont pas des garçons faciles
Bernard Farges, président du CIVB
Les négociations se poursuivent jusqu'aux vendanges qui permettront de quantifier les volumes de pertes.
Cet épisode exceptionnel de mildiou intervient alors que le vignoble bordelais connait d'importantes difficultés, victime d'une série d'aléas climatiques depuis 2017(grêle et gel), d'une crise des prix et d’une surproduction évaluée à un million d’hectolitres.
Plus d’un vigneron girondin sur trois s'est déclaré en difficulté auprès de la Chambre d’agriculture en janvier 2023 alors qu'un plan d'arrachage de vignes sera lancé en octobre prochain. L’opération doit permettre la destruction d’environ 9.500 hectares de vignes, sur les 110.000 hectares cultivés en Gironde.