Deux entrepreneurs bordelais ont investi un bunker du Bassin à flots pour y fabriquer et y faire vieillir leur whisky. Tout est produit dans la Métropole : l'orge, les alambics...et l'alcool.
C'est lors d'un apéritif il y a quatre ans, autour d'un verre de whisky, que Jean-Philippe Ballanger et Yves Médina ont concocté leur projet un peu fou : fabriquer un whisky 100% bordelais.
L'orge devra être cultivé localement tout comme les alambics devront être fabriqués dans la Métropole. Et bien sûr, il faudra distiller l'alcool et le faire doucement vieillir sur le sol bordelais, dans des fûts de grands vins.
L'orge tout d'abord... Les deux néo-distilleurs ont passé un contrat avec un agriculteur de Saint-Jean-d'Illac. Il a planté un hectare de la céréale nécessaire à l'élaboration de l'alcool au milieu de ses champs de maïs. L'orge a été récoltée il y a quelques semaines, séchée puis maltée, prête à être distillée.
Jean-Philippe Ballanger et Yves Médina voulaient ensuite le nec plus ultra des alambics. Facile, la maison Stupfler à Bègles est reconnue pour son savoir-faire à travers le monde entier. Commande a été passée, le premier est déjà livré.
Restait à trouver le lieu de distillation et de maturation de l'alcool. Ils ont jeté leur dévolu sur un bunker, vestige de la Seconde Guerre Mondiale, au Bassin à flots. Un lieu atypique et original, à l'image de leur whisky.
Si tout les éléments étaient réunis pour démarrer la production, il fallait LE spécialiste du whisky pour sortir le bon "jus". John Mc Dougall a accepté de participer à l'élaboration de ce premier whisky bordelais.