Le 8 mai 1945, l'armistice mettait fin à la 2nde Guerre Mondiale. C'est la date qui a été choisie ce 8 mai 2022 pour honorer un "poilu" de la Première Guerre. François Gérard Landreau vient d'être reconnu "mort pour la France", alors qu'il n'est pas mort au combat. Une reconnaissance assez exceptionnelle.
Ce dimanche 8 mai 2022, à l'occasion de la commémoration de l'armistice du 8 mai 1945 mettant fin à la 2nde Guerre mondiale, un hommage était rendu au militaire François Gérard Landreau mort en 1927 d’une tuberculose articulaire contractée dans les tranchées durant la Première Guerre.
Une partie de sa famille était présente et surtout ses deux petits-fils, Jean-Marc Sanchez et Gérard Eveillé qui sont à l'origine de cette demande de reconnaissance.
Nombre de familles françaises ont vu revenir des "gueules cassées", des "gazés", des soldats souffrant de maladies pulmonaires. Mal en point, ils ont regagné leur maison vivants. Mais dans quel état. L'histoire de ce poilu girondin fait donc écho à tous ces hommes tombés pour la France, bien après l'armistice.
C'est une victoire pour cette famille qui nous raconte son histoire : "François Gérard Landreau a quitté Cubzac-les-Ponts le 16 décembre 1914 à l’âge de 19 ans, il ne reviendra que cinq ans plus tard, incorporé dans l’Armée Française d’Orient (AFO). Il sera ensuite affecté à la 16e légion de gendarmerie avant d’être démobilisé le 1er octobre 1919".
Il va servir à trois reprises sur le front en France et à trois reprises en Orient, lors de l’offensive meurtrière des Dardanelles à Galipoli, en Turquie et ailleurs.
"Pourtant il n’est pas mort sur le champ de bataille, mais de ses blessures de guerre, le 1er août 1927. Il laissera une veuve qui élèvera seule quatre enfants, tous pupilles de la nation, deux fils et deux filles, dont la dernière s’est éteinte il y a trois mois, l’année de ses cent ans ; il aura aussi une autre fille née un mois après sa mort mais qu’il ne connaîtra jamais".
Regardez le reportage de Candice Olivari et Laure Bignalet.
Une reconnaissance tardive
95 ans après, ses deux petits-fils, Jean-Marc Sanchez et Gérard Eveillé ont réussi à monter un dossier pour faire reconnaître cet état de fait. Une tâche qui n'était pas aisée car les anciens combattants de cette époque ont aujourd'hui tous disparu.
Cette reconnaissance est assez exceptionnelle d'après eux. Ils ne seraient que deux soldats à avoir obtenu cette reconnaissance posthume.