Les centres anti-poison ont enregistré 249 cas d'intoxications aux champignons ces deux dernières semaines, dont quatre cas graves. Notre région est "en tête" en nombre de cas (18,6% y sont répertoriés) avant l'Occitanie (18,2) et le Rhône-Alpes (12,3). L'ANSES appelle à la vigilance.
L'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la direction générale de la santé (DGS) mettent en garde, dans un communiqué vendredi 9 novembre, les amateurs de champignons contre les intoxications.
Peut-être parce que la Nouvelle Aquitaine rassemble les conditions idéales pour qu'ils y prolifèrent, mais aussi parce qu'ils y sont dégustées traditionnellement, c'est aussi dans notre région que l'on connaît, ces deux dernières semaines, le plus grand nombre de cas (18,6%).
Beaucoup de cas sont dus aussi à des mélanges, des erreurs qui ont contaminé la collecte...
Selon Magali Labadie, Responsable du centre anti-poison et toxicologie du CHU de Bordeaux :
On a, en deux semaines, l'équivalent de quatre mois d'intoxication.
Ca représente, depuis le début du mois d'août, 94 familles soit 181 personnes intoxiquées...
Regardez le reportage de gilles Coulon et Sylvie Tuscq-Mounet.
Troubles digestifs ou atteinte du foie
Les conséquences sur la santé peuvent aller jusqu'aux troubles digestifs sévères ou aux atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe, rappellent l'Anses et la DGS. Ces derniers jours, deux personnes sont tombées dans le coma en Dordogne après avoir mangé des amanites tue-mouches qu'elles avaient confondu avec d'autres champignons, des oronges.L'ANSES rappelle que :
Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures après la consommation et l’état de la personne intoxiquée peut s’aggraver rapidement.
En cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes,
appeler le 15 ou le centre anti-poison/ Bordeaux : 05 56 96 40 80
- diarrhées
- vomissements
- nausées
- tremblements
- vertiges
- troubles de la vue...
Appel à la vigilance
Ces organisme recommandent donc à la plus grande prudence.- Ne ramassez que les champignons que vous connaissez bien, dont vous êtes sûrs.
- Cueillir uniquement les spécimens en bon état et de prélever la totalité du champignon (pied et chapeau), afin d’en permettre l’identification
- Bien séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange avec d'éventuels champignons vénéneux
- Ne ramassez pas en zone polluée (bords de routes, aires industrielles, décharges)
- Demandez l'avis d'un pharmacien, s'il a des connaissances confirmées, ou mieux un mycologue
- Lavez vous les mains après la cueillette.
- ne pas les garder plus de deux jours au réfrigérateur
- ne pas les consommer crus
- et ne pas les stocker dans un sac en plastique qui accélère le pourrissement.