L'Institut Gustave Roussy explore le dépistage personnalisé avec le logiciel MammoRisk afin de cibler les femmes qui ont davantage de risque de développer un cancer du sein, et donc nécessitent une surveillance fréquente. Témoignages de deux hôtesses de l'air qui ont un risque élevé...
Astrid Aulong-Beaumont est hôtesse de l'air et fait partie de l'association "Les hôtesses de l'air contre le cancer".Je préfère savoir que je suis dans une case à risque plutôt que de rien faire. Jouer à l'autruche ne m'apportera que des problèmes à l'avenir.
Elle vient passer une mammographie de dépistage du cancer du sein. De part sa profession, elle a trois plus de risques de développer une tumeur mammaire à partir de 40 ans.
Son amie, Karine Robles est également hôtesse de l'air. Elle aussi est venue passer une mammographie.
La mammographie est un examen sans douleur, il faut vraiment le faire !
Dépistage personnalisé
A la Polyclinique de Bordeaux-Nord, qui est centre pilote, Astrid et Karine bénéficient de l'expertise du logiciel MammoRisk, qui est développé par la société française Statlife.
Les médecins peuvent évaluer les risques des femmes au plus près.
Quels sont les critères ? "L'âge, les antécédents familiaux de cancer du sein, les antécédents de biopsies mammaires, et la densité mammaire ( c'est le pourcentage de graisse et de glandes dans le sein)", expliquent le docteur Françoise Mallemouche-Boquien, radiologue et spécialiste en imagerie de la femme.
Selon l'Institut du cancer, un antécédent de prolifération des cellules du tissu mammaire augmente de 1,5 à 4 le risque de cancer du sein.
L'originalité du logiciel est d'introduire le facteur de densité mammaire, qui mesure la proportion de tissu glandulaire et canalaire dans le sein par rapport au tissu graisseux.
Autre intérêt de MammoRisk, le pourcentage calculé est catégorisé ( faible, intermédiaire ou élevé) et représenté sur un graphique par rapport aux courbes de la population générale.
► Voir le reportage de Patricia Mondon et Philippe Turpaud sur le logiciel Mammorisk qui permet du dépistage personnalisé du cancer du sein. Pour les femmes qui présentent des risques de développer une tumeur mammaire à partir de 40 ans, cela permet d'organiser une surveillance plus étroite. Un dépistage précoce offre un meilleur pronostic de guérison. Dans cette vidéo, les témoignages de Karine Robles et Astrid Aulong-Beaumont, hôtesses de l'air, et les explications du docteur Françoise Mallemouche-Boquien :