"On a besoin de réenchanter nos cœurs" : voici ce que promet le festival Climax à Bordeaux ce week-end

Concerts, conférences, expositions, village des activistes.. Le festival Climax est de retour jusqu'à dimanche 15 septembre à Bordeaux. Pour cette 10e édition, il est question d'explorer les voies de la paix dans le monde, en commençant à notre petite échelle.

Comment chacun, à son échelle, peut être acteur de la paix ? Pour réfléchir et trouver des réponses à cette question, direction le festival Climax, ce week-end, à Bordeaux. "On a besoin de réenchanter nos cœurs face à une montée en puissance des bellicistes, partout dans le monde. On voit que le camp de la paix a parfois une réticence à s'exprimer par peur de représailles", décrit Philippe Barre, co-fondateur de Darwin, ce lieu alternatif de la rive droite qui organise l'évènement chaque année.

Faire le lien entre l'écologie et la paix

Depuis sa création en 2015, le festival est devenu un moment de rencontre incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'écologie. La 10ᵉ édition, qui a débuté jeudi et se tient jusqu'à dimanche 15 septembre à la caserne Niel, promet une fois encore d'être inspirante. Outre les concerts, ateliers et expositions, les nombreuses conférences questionneront, par exemple, le lien entre le dérèglement climatique et la paix, la situation en Amazonie, nos liens avec la forêt ou encore l'usage de l'art pour un monde pacifiste (programme complet à retrouver sur le site du Climax Festival).

Des témoignages forts

Parmi les intervenants, tels que l'avocat William Bourdon, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik ou encore la dramaturge Zarina Khan, le secrétaire général du Syndicat de la pêche artisanale du Sénégal est également invité. "Nous sommes des communautés qui ne vivent que de la pêche. Notre existence est menacée par le réchauffement climatique et la concurrence étrangère... Nos enfants sont obligés de quitter notre pays", témoigne Moustapha Dieng. Le pêcheur entend aussi profiter de l'occasion pour sensibiliser le grand public aux dégâts causés par les compagnies pétrolières installées au Sénégal.

Penseurs, scientifiques, militants... 

L'idée de départ du festival Climax "n'a pas changé", assure Philippe Barre. "Notre inspiration est d'essayer de participer à un monde qui va essayer de moins détruire, d'être moins prédateur, de beaucoup plus réparer", insiste-t-il.

Ce sont des rencontres avec des penseurs, des artistes, des scientifiques, des politiques, des militants qui vont essayer de réinventer un monde en commun, où l'on peut encore avoir une lueur d'espoir, dans un monde qui se durcit.

Philippe Barre

Co-fondateur de l'Ecosysteme Darwin

Entre 20 000 et 30 000 personnes sont attendues sur toute la durée du festival, décliné dans le même temps au Consulat Voltaire à Paris. "Toutes les équipes de Darwin se mobilisent : la technique, la communication, l'évènementiel... Pour nous, c'est le climax au sens propre du terme. C'est le moment d'intensité maximal pour nous", s'enthousiasme Nathalie Huyghe, co-fondatrice de Darwin. La manifestation se prépare depuis des mois et, une fois le week-end passé, il faudra déjà penser à la prochaine.