"On a des gens qui tiennent à peine debout". Urgences saturées, hausse des cas, le pic de l'épidémie de grippe est atteint

Les voyants sont au rouge en Gironde. Depuis le 31 décembre, les cas de grippe sont à la hausse et le virus saisonnier est particulièrement virulent. Le Samu a enregistré une augmentation de plus de 20 % des appels. Tous les services d'urgence et de réanimation sont actuellement saturés dans le département.

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Difficile d'avoir un rendez-vous chez le médecin ce 8 janvier. Dans cette maison de santé de Saint Caprais-de-Bordeaux, la salle d'attente est pleine. "C'est l'affluence des patients pour des symptômes grippaux, on est dans le dur depuis dix jours et là, on est en plein pic", constate le docteur Julie Mackelbert.

Pic de l'épidémie de grippe

Difficile d'avoir aussi un rendez-vous avec le réseau SOS médecin. Pas de place avant 20 heures en Gironde ce mercredi. La régulation du Samu confirme.
"On a une très grosse activité saisonnière depuis le 31 décembre. Et énormément d'appels pour des défaillances respiratoires". Le chef du service Samu et SMUR et Gironde rapporte "une augmentation importante de 20 à 25 %" du nombre des appels au numéro d'urgence 15 liés à des symptômes grippaux. Des personnes âgées, mais aussi cette année, beaucoup d'adultes de moins de 30 ans.

La première cause des appels au Samu, ce sont les problèmes respiratoires. "Pour les personnes âgées, c'est une nécessité de les adresser aux services d'urgence hospitaliers", précise Philippe Revel, chef du service Samu et SMUR de Gironde. Mais ce qui caractérise l'épidémie cette année, ce sont les cas importants parmi les jeunes adultes qui ne sont pas vaccinés et qui n'ont pas de pathologie respiratoire et cardiaque, mais qui tolèrent très mal le virus".

Des symptômes plus importants

Les malades présentent tous les symptômes de la grippe cumulés. Beaucoup de signes généraux : la toux, la fièvre et beaucoup de fatigue. "La souche du virus est plus invasive cette année, et donne des signes plus importants, explique-t-il.

On a des gens qui tiennent à peine debout. Et énormément de malaises et des pertes de connaissance. C'est un phénomène assez nouveau.

Philippe Revel,

chef des services Samu et SMUR de Gironde

Urgences saturées

Le contexte épidémique est récent et cette semaine du 6 janvier marquerait un pic selon le patron du Samu girondin. "Le fait inquiétant est que tous les services d'urgence et de réanimation sont pleins. La semaine dernière, c'était encore une période de vacances et certains médecins de ville étaient absents, mais cette semaine, tout le monde a repris, donc les appels au 15 devraient diminuer", estime le médecin régulateur.

Les symptômes de la grippe durent entre cinq et sept jours. Le traitement habituel est la prise de paracétamol ou d'aspirine pour faire chuter la fière. Et d'éviter autant que possible de contaminer les autres membres de la famille ou les voisins.

Selon Santé publique France, les actes médicaux SOS Médecins pour syndrome grippal ont également augmenté de 29,1 % la semaine du réveillon de la Saint-Sylvestre et les hospitalisations après passages aux urgences de 14 %, au niveau national. Tout l'hexagone est en phase épidémique rouge.

Toujours des cas de bronchiolite, pas de Covid-19

Dans son dernier bulletin en date du 2 janvier, Santé publique France indiquait une activité en nette augmentation en ville et à l'hôpital dans toutes les classes d'âge pour les infections respiratoires aiguës (IRA).

Pour la grippe, l'épidémie s'intensifie et les indicateurs augmentent en ville et à l'hôpital, dans toutes les classes d'âge et dans tout dans l'Hexagone. Dans les Outre-mer, la Martinique est aussi en épidémie, la Guadeloupe et la Guyane en pré-épidémie.

Concernant la bronchiolite, le réseau national note une diminution de la majorité des indicateurs et la poursuite de l’épidémie dans onze régions de l'Hexagone, aux Antilles, à Mayotte et en Guyane. La maladie est au stade de pré-épidémie en Corse et à La Réunion, de post-épidémie en Île-de-France.

Et pour le Covid-19, l'activité est globalement stable à des niveaux bas. Des tendances que confirme le Samu de Gironde sur son territoire.

Le port du masque et le gel hydroalcoolique sont aussi recommandés en cas de grippe.

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