La Monnaie de Paris dévoile une collection inspirée des films Harry Potter pour célébrer les vingt ans de la saga.
Les super fans devraient pouvoir ajouter une pièce à leur collection. Cela fait vingt ans que le premier Harry Potter, « Harry Potter à l’école des sorciers » (2001), est sorti au cinéma. Et pendant les dix années suivantes, les pérégrinations du jeune homme ont rythmé la vie de nombreux adolescents comme Cheyenne Chassagnoux, aujourd'hui 24 ans.
Elle est une potterhead, nom donné aux fans des romans de J.K. Rowling. La Bordelaise relit très souvent les sept tomes. « À chaque fois avec plaisir! Je les connais très très bien en français, j’ai donc commencé à les lire en anglais. Je suis au tome 3. » Elle voudrait bien faire l’acquisition d’une des pièces de la collection Harry Potter frappée par la monnaie de Paris. « Ça pourrait être intéressant, je trouve que c’est une jolie pièce de collection ». C'est à ces passionnés que s'adresse la nouvelle production de l'établissement.
La curiosité de Cheyenne ne s’arrête pas à la dernière page des romans : « J’ai visité les studios Harry Potter à Londres et le parc Universal Studio à Orlando en Floride. » T-shirt, pull Grifondor, écharpe, livres en édition limitée… Cheyenne possède quelques produits dérivés « Je ne collectionne pas énormément de choses non plus, je préfère les pièces qui seront faciles à porter et qui ne parleront qu’aux initiés ». Et donc peut-être une pièce...
Disponibles depuis lundi 26 avril, certains modèles sont déjà épuisés sur le site de l’entreprise.
Il faudra débourser 4,99 euros pour la mini-médaille et 2 635 euros pour la pièce de monnaie en forme de chouette, en référence à Hedwige. « Celle-ci tient dans son bec la lettre d’inscription de l’école de sorcellerie Poudlard, reçue par tout sorcier à l’occasion de son 11ème anniversaire » précise le site. Faite d’or, sa valeur faciale est de 200 euros. Elle s’adresse aux collectionneurs et fans de la série littéraire.
Made in Pessac
Bien que son nom mentionne une autre ville, c’est bien à Pessac que la monnaie de Paris produit et frappe la monnaie courante depuis 1973.
Pour cette nouvelle édition, les outillages ont été réalisés dans la ville girondine comme l’explique Nicolas. « Les dessins ont été faits à Paris. À Pessac, nous les les interprétons et les mettons en volume. Il faut que les portraits soient ressemblants afin d’être dans l’univers Harry Potter. » C’est grâce à son ordinateur que le graveur va pouvoir modéliser dans un premier temps les pièces puis « ce fichier informatique va permettre de graver au laser ».
Un travail délicat s’opère puisqu’il faut recréer les scènes extraites du film en créant de la profondeur sur quelque centièmes de millimètres.
En 2020, la Monnaie de Paris avait sorti une collection rendant hommage au soixantième anniversaire de la carrière de Johnny Hallyday. Une collection spéciale est prévue fin avril pour les 200 ans de la mort de Napoléon et une prochaine pour les Jeux Olympiques de 2024.
« Ce sont des collections très importantes souvent en lien avec des anniversaires ou des dates précises » détaille Jacky Frehel, directeur industriel. « Les collections permettent d’avoir un lien avec ce qu’on a pu vivre dans le passé. Harry Potter est une naissance très en vue, des générations ont vécu à ses cotés. »
Créer des éditions spéciales permet de faire vivre un savoir-faire ancien. Nicolas porte d’ailleurs le vêtement traditionnel des graveurs de la monnaie de Paris, une veste en tissu épais. Il plaisante : « Elle existe depuis plus longtemps qu’Harry Potter. »