Une cinquantaine de parlementaires a écrit au Premier ministre pour l'alerter sur “la situation catastrophique” des parcs animaliers, privés de toutes aides de l'Etat depuis la fin du mois de novembre. C'est le cas du Zoo de Pessac, près de Bordeaux.
Durant le premier confinement, des aides avaient été accordées aux zoos et cirques animaliers. Ce qui n'est pas le cas durant ce deuxième confinement...
Le Zoo de Pessac est fermé et ce au moins jusqu'au 7 janvier 2021. Comme d'autres zoos français, il connaît une situation économique particulière difficile.
En avril, le gouvernement avait choisi de soutenir ce secteur sans distinction entre les zoos et les cirques.
L’@AssembleeNat vient d’adopter l’amendement du @gouvernementFR qui renforce les aides pour les zoos et refuges afin d'assurer les soins aux animaux pendant la période de confinement !#PLFR #DirectAN pic.twitter.com/o89gohOLE9
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 17, 2020
Car le soin, l'alimentation des 250 animaux comme l'entretien du site de 3 hectares continuent de coûter alors qu'aucune recette n'est à attendre du côté des amateurs interdits de visites. Alors qu'ici, le zoo de Pessac peut habituellement compter sur les 130 000 entrées annuelles pour alimenter le budget.
Regardez le reportage de Jean-Claude Lacoste et Dominique Mazères.
L'alerte des parlementaires
Vendredi, une cinquantaine de tous bords, 32 sénateurs et 16 députés, ont alerté le Premier ministre Jean Castex sur cette "situation catastrophique" des parcs zoologiques en France". Dans un courrier adressé au Premier ministre, les parlementaires, emmenés par le sénateur PS de l'Aude Sébastien Pla appellent au "soutien appuyé de l'Etat pour aider ce secteur en crise". Selon les signataires, l'aide financière exceptionnelle prévue dans un décret du 8 juin dernier pour les cirques animaliers et parcs zoologiques, n'est prorogée, par un autre décret du 23 novembre, qu'"au bénéfice des cirques animaliers".
Députés et sénateurs dénoncent "cette situation aussi inattendue qu'inéquitable" et rappellent que les parcs zoologiques "ont des frais fixes sans commune mesure avec ceux des cirques, ce d'autant que leurs activités relèvent des missions règlementaires de conservation des espèces, éducation du public et recherche scientifique, et que les aides du plan de relance ne suffisent pas à couvrir les pertes d'exploitation consécutives à la fermeture au public".
Ils réclament un nouveau décret modificatif, permettant à "près de 100 parcs français représentés par l'Association française des parcs zoologiques" d'avoir accès "à l'aide légitime" à laquelle ils pensaient pouvoir prétendre. "Il en va de la survie d'un grand nombre d'entre eux".