Plan Vigipirate : des mesures renforcées dans les collèges et les lycées

Le collège de Bourran, à Mérignac en Gironde, a requis l'aide d'une équipe de sécurité pour assurer les contrôles au portail d'entrée et recevoir des conseils. Vingt-sept équipes mobiles du rectorat sillonnent ainsi la Nouvelle-Aquitaine depuis l'attentat contre un collège-lycée à Arras vendredi dernier.

Devant le collège Bourran de Mérignac, les 780 élèves sont accueillis par de toutes nouvelles têtes ce jeudi matin, comme depuis le début de la semaine.

Contrôle des sacs de classe

Depuis lundi, des agents de sûreté, mandatés par le rectorat, accompagnent les surveillants de l'établissement dans le contrôle des sacs au portail d'entrée.

Depuis l'attentat à l'arme blanche dans un collège-lycée d'Arras (Pas-de-Calais), survenu vendredi 13 octobre et qui a coûté la vie à un professeur, le rectorat de Nouvelle-Aquitaine a réactivé ses équipes mobiles de sécurité, pour les déployer dans plusieurs établissements de la région qui en ont fait la demande. Au lendemain du drame d'Arras, le plan Vigipirate a été relevé par le gouvernement au niveau Urgence Attentat sur tout le territoire national.

La CPE et les surveillants se voient prêter main-forte pour faire ouvrir les sacs.

Tu peux soulever ta trousse, que je puisse voir le fond du sac ?

Un agent de sureté

à France 3 Aquitaine

Christophe Nayl, le principal du collège, détaille : "Nous procédons à un contrôle visuel des effets personnels des élèves, cartable en particulier, et des effets personnels des adultes lorsqu'il y a des adultes qui se présentent".

Au total, 27 agents de sécurité sont déployés dans les établissements scolaires de Nouvelle-Aquitaine depuis le lundi ayant suivi l'attaque d'Arras.

En plus de l'aide matérielle pour le contrôle des sacs, ces équipes informent le personnel des établissements sur les bons gestes à faire pour que les contrôles de sécurité restant dans le cadre de la loi. "Nous apportons ce petit plus, notamment sur la partie juridique que nous connaissons particulièrement ; sur ce que l'on est capable de faire, ce que la loi nous autorise à faire", détaille Pascal Peninon, l'adjoint de l'équipe mobile présente dans ce collège de Mérignac.

Le tout sans "aucun moyen de coercition", précise-t-il. "C'est uniquement dans la bienveillance".

Des exercices "attentat intrusion"

Le collège Bourran qui dispose également d'un système de vidéosurveillance, compte en installer six supplémentaires, et affirme contrôler systématiquement l'identité des visiteurs. Des exercices "attentat intrusion", pour la sensibilisation aux risques, sont en outre menés auprès des élèves, des personnels et des professeurs.

"Ce sont des exercices qui permettent d'apprendre à se cacher ou à s'enfuir, selon le type d'attentat auquel on peut avoir affaire", explique le principal. Deux exercices du type ont été réalisés dans l'établissement depuis la rentrée.