Sa candidature à l'élection présidentielle fraîchement validée, Philippe Poutou entame une première journée de mobilisation de l'usine Ford de Blanquefort. Les manifestants étaient rassemblés ce lundi 20 mars devant la préfecture de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour l'intersyndicale de Ford Aquitaine Industries (FAI), cette candidature, c'est une aubaine. Philippe Poutou, qui a réussi in extremis à reunir ses 500 parrainages, est officiallement dans la course à l'Elysée. L'ouvrier de l'usine Ford Blanquefort offre ainsi un coup de projecteur sur leur mobilisation.
En effet, les 930 salariés de l'usine de Blanquefort craignaient que le dossier Ford ne soit mis de côté le temps de l'élection présidentielle. Avec un employé candidat, il est possible de reprendre un peu d'espoir.
Ce lundi 20 mars, un nouveau rassemblement était organisé devant la préfecture de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux. Dans le même temps, une journée "usine morte" avait lieu à Blanquefort, de lundi 20 mars à 6 heures à mardi 21 mars, à la même heure.
Le but : continuer la mobilisation pendant le déroulement du comité de suivi consacré à leur entreprise. Cette réunion, entre Ford, l'Etat et les collectivités locales, doit établir des pistes de diversification du site de Blanquefort.
En effet, le groupe Ford Europe s'était engagé à pérenniser ce site auprès des pouvoirs publics. Il avait reçu une partie des 12 millions d'euros d'aides promises pour tenir cet engagement. Mais depuis, aucun nouvel investissement n'est en vue, et les commandes sont à la baisse.
Ford a finalement annoncé que la firme ne s'engageait plus à maintenir l'activité du site après mai 2018. Une annonce qui inquiète fortement les salariés sur leur avenir.