Roch-Olivier Maistre, président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, est convaincu qu'il faut " un financement dédié pour l'audiovisuel public ". Il est venu à Bordeaux saluer notamment l'arrivée de la petite dernière 3.Noa, la chaîne 100% numérique de France 3 diffusée en Nouvelle-Aquitaine.
Ce vendredi matin, contre toute attente, le ministre le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a relancé le débat sur l'avenir de la redevance télé en proposant sa suppression. Le tout nouveau président du CSA , Roch-Olivier Maistre, présent à Bordeaux ce vendredi, apporte une vision différente.
La conviction que j'ai, c'est qu'on a besoin d'un service public fort et cela suppose qu'on ait un financement pérenne pour les entreprises.
"A titre personnel, je suis très attaché à un financement dédié de l'audiovisuel public, c'est un élément constitutif de l'indépendance des entreprises et vous savez que c'est un principe constitutionnel reconnu par notre droit. Le fait d'avoir une ressource affectée au service public est un élément important donc il faudra imaginer dans la réforme post-taxe d'habitation de trouver un nouveau système."
Est-ce un danger ? " On sait que les budgets sont régulés chaque année en fonction des circonstances budgétaires qui touchent les finances publiques, et donc il peut y avoir un risque d'une certaine forme d'instabilité dans les financements. C'est pour ça qu'un financement dédié est un élément important de solidité pour le service public. "
La redevance audiovisuelle supprimée ? La réponse du président du @csaudiovisuel sur France 3 Aquitaine. " Je suis très attaché à un financement dédié à l'audiovisuel public "@mayerfeld33 @franceinfo pic.twitter.com/B2qW2qNHJ5
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 29 mars 2019
Nouvelle mission : le numérique
Le CSA a surtout eu jusqu'à présent la vocation de réguler la diffusion hetzienne en attribuant des fréquences, et en surveillant ce qui est diffusé. Aujourd'hui, l'accès au numérique pour tous ou presque change la donne. Pour réguler ce qui s'y passe, le CSA doit investir le champs numériqueOn a absolument besoin de le réguler.
" A court terme, il y a la mise en oeuvre de la loi sur la manipulation de l'information "( votée en décembre dernier ).
Le CSA aura vis à vis des réseaux sociaux et des plateformes une mission de contrôle des dispositifs qu' ils mettent en place pour lutter contre la manipulation de l'information.
Prochainement, le CSA devra aussi mettre en oeuvre le contrôle des contenus haineux diffusés sur le net, une proposition de loi est présentée en mai devant l'Assemblée nationale.
Et la petite dernière ?
C'est la nouveauté du service public justement. La chaîne 100 % numérique de la Nouvelle-Aquitaine : 3.NoA.J'ai trouvé le projet épatant par l'imagination qui a présidé à sa conception, ses méthodes de travail nouvelles, très souples.