La fin du monopole de la SNCF sur les Trains Express Régionaux, c'est pour bientôt. Cette petite révolution ferroviaire qui se prépare à l'horizon 2024 ne fait pas l'unanimité. Il en a été longuement question ce lundi 17 octobre lors de la séance plénière du Conseil régional à Bordeaux. Pas de vote mais des débats intenses
"Je garantis que l'ouverture à la concurrence signifiera un meilleur service pour les usagers.
Alain RoussetFrance 3 Aquitaine
Le président de la région Nouvelle-Aquitaine souhaite accélérer l'ouverture à la concurrence des Trains Express Régionaux. Ce qui veut dire que dès 2024, un autre opérateur que la SNCF pourrait donc gérer les TER.
La majorité socialiste anticipe, en fait, une directive européenne, car elle a choisi de ne pas renouveler la convention avec la SNCF qui prend fin en décembre 2023.
C'est une petite révolution pour le rail en Nouvelle Aquitaine. Fini donc le monopole de la SNCF. Le président de la région Nouvelle-Aquitaine est favorable à cette mesure et prend exemple sur la région PACA, où l'ouverture des TER à la concurrence est déjà effective.
Il explique que sur les deux lots attribués en PACA, on a pu voir une augmentation de l'offre de 50 à 75 % et une baisse des coût entre 30 et 70 %.
Une majorité divisée
Mais cet élan vers l'ouverture à la concurrence est loin de faire l'unanimité et notamment dans son propre camp. Elus communistes et écologistes s'opposent à ce qu'ils considèrent comme une privatisation déguisée. Pour eux, concurrence ne signifie pas amélioration des services. Bien au contraire. Et ces élus de citer, eux aussi, l'exemple de la région Provence Alpes Côte d'Azur pour laquelle ils n'ont pas la même lecture. Là-bas, les TER sont gérés par plusieurs opérateurs. Les prix auraient augmenté de 15%, selon eux.
Cette autre élue dénonce également le fait d'être devant le fait accompli. Et le fait que tout dépend des lots attribués... C'est sûr que des lignes plus fréquentées sont plus rentables (voir explication sur notre article).
C'est "une injustice sociale et un non-sens écologique" selon Sophie Bussière EELV qui s'exprime dans un tweet.
Ce n'était qu'un des 33 points abordés ce lundi en séance plénière du Conseil régional mais il se pourrait qu'on en parle, régulièrement dans les jours à venir.