Il n'y a plus l'espoir d'une réouverture au 1er décembre pour les bars et les restaurants. Ainsi l'a annoncé Jean Castex le Premier ministre ce jeudi 12 novembre lors de sa conférence de presse. Incompréhensible pour les professionnels de la Gironde.
"Ça ne nous étonne plus" Laurent Tournier, réprésentant du syndicat des professionnels est comme ses adhérents : désabusé."Ces annonces là ne nous donnent pas le moral". Et pour cause, le Premier Ministre Jean Castex vient d'annoncer ce jeudi 12 novembre que si des commerces peuvent rouvrir, et ce n'est qu'une hypothèse, le 1er décembre, les restaurants et bars resteront fermés. "On a décidé de nous cataloguer comme des métiers à hauts risques, on n'est plus tellement étonnés." confie Laurent Tournier.
L'incompréhension gagne la profession tous les jours un peu plus.
Pourquoi les restaurants d'entreprise et les cantines privées fonctionnent, et là il n'y a pas de problème et le Covid ne circule pas !!
Certains restaurants routiers peuvent également ouvrir. "Ou c'est dangereux, ou c'est pas dangereux, c'est là où on ne comprend pas bien" peste le professionnel.
#confinement : peut-être un allègement le 1er décembre mais "strictement limité" aux commerces, a précisé le Premier ministre. Les bars, les restaurants et les salles de sport resteront fermés en cas d’allègement.#Bordeaux
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) November 12, 2020
Etats d'âme et risque pyschologique
Des gens désabusés, des gens résignés, c'est le portrait que dresse Laurent Tournier des professionnels contraints à l'arrêt. " On nous malmène, on comprend certaines choses, on comprend que la situation est difficile à gérer. Mais on est en droit de se poser la question de la manière dont on la gère."En attendant, les factures continuent de tomber. Et l'état de santé de certains se dégrade. "J'ai rendez-vous la semaine prochaine à Charles Perrens ( hôpital de soins psychiatriques à Bordeaux NDLR ) pour mettre en place une cellule d'accompagnement pyschologique. "
Les professionnels des bars et restaurants se sentent sacrifés sur l'autel du Covid mais certains le disent " Quitte à crever, on ne veut pas crever en silence, on va aller foutre le bordel". La colère gronde de plus en plus dans ce secteur économique.Il y en a qui se sentent à l'abandon, d'autres qui nous demandent d'arrêter de taper dans les casseroles et d'aller vers des mouvements plus durs.