Alors qu'Alain Juppé vient d'annoncer le retour à la semaine de quatre jours dans les écoles publiques de Bordeaux, les enseignants restent divisés. L'objectif initial d'aider les élèves en difficultés a-t-il été oublié ?
"Pour les élèves en difficultés, c'était quand même un acte fort, de dire 'on propose une matinée d'apprentissage supplémentaire', et cela a été perdu de vue" regrette Cathy Gaudin, enseignante en maternelle et syndiquée à l'UNSA.Selon elle, le retour à la semaine de quatre jours a été décidé sans prendre le temps d'évaluer "un système qui peut fonctionner".
À Bordeaux, les 60% des parents ont voté pour le retour à la semaine de quatre jours, comme l'a annoncé Alain Juppé en conférence de presse cette semaine.
Du côté du syndicat SNUIPP, ce retour aux quatre jours est reçu comme une bonne nouvelle. "Le problème, c'est que les enseignants ont constaté sur le terrain une fatigue des élèves plus importante, et des rythmes inadaptés, notamment pour les maternelles" explique Samatha Fitte.
"Cela aurait pu être un plus, mais il aurait fallu que cette réforme soit préparée en amont avec les enseignants", poursuit-elle.