Cheminots, dockers, salariés de l'énergie ou encore personnels soignants, enseignants et fonctionnaires territoriaux: plusieurs milliers de personnes ont défilé mardi à Bordeaux, déterminées à obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
A Bordeaux, Stéphane Pinon, un agent de conduite SNCF, a dénoncé la réforme comme "une privatisation à terme du système de retraites", "une porte ouverte aux fonds de pension". "C'est un exemple de la volonté de ce gouvernement de financiariser, de privatiser, d'individualiser la société", a expliqué ce cheminot de 43 ans battant le pavé à côté d'une "caisse de grève" mobile et déplorant une vision gouvernementale "triste et cynique".
Le cortège bordelais a rassemblé entre 2.000 (selon la préfecture) et 7.000 à 10.000 personnes (d'après la CGT), dont quelques dizaines de "gilets jaunes" ou apparentés, au son d'une batucada (ensemble de percussions) et de slogans comme "on lâche rien", "on est là", "assez de régressions, retrait du projet Macron".
Dans une "démarche de convergence", selon un responsable CGT local, le défilé devait se terminer en début d'après-midi devant la préfecture, où allait être reçue une délégation du collectif "Pas de bébés à la consigne", des professionnels de la petite enfance protestant depuis des mois contre une réforme de l'accueil en crèches.
Le cortège de la #manifestation contre la #réforme rmesdesretraites s’élance depuis la place de la République, à #Bordeaux. De nombreux #enseignants sont mobilisés. pic.twitter.com/1xwmzNV8hb
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) January 14, 2020