Après l'incendie de leur campement, plusieurs dizaines de Sahraouis occupent un ancien Ehpad de Pessac.
Un quotidien sans électricité ni eau courante. C'est le sort réservé à plusieurs dizaines de Sarahouis qui vivaient auparavant dans un campement situé quai Deschamps. Délogés par un violent incendie survenu depuis le 1etr mai, ils ont investi l'ancien Ehpad de l'Alouette, à Pessac depuis plusieurs jours.L'incendie a contraint près des 200 habitants du campement à devenir sans abris. Nombre d'entre eux refusent les hébergements temporaires proposés par le département, et restent en attente d'une solution définitive.
Baraquements insalubres
Depuis plusieurs années, ces réfugiés, originaires du Sahara occidental, vivaient à Bordeaux dans des baraquements insalubres, subissant des conditions particulièrement difficiles. Une situation dénoncée par de nombreuses associations, comme la Ligue des droits de l'homme, la Cimade ou encore Droit au logement."Dans une grande agglomération comme Bordeaux, dans un grand pays comme la France, en cinq ans, on n'a pas été capable d'apporter une solution digne et humaine à ces femmes et à ces hommes déplore Manuel Dias, président de la Ligue des droits de l'homme à Bordeaux.
Ils sont à la fois des demandeurs d'asile, mais ils sont aussi pour beaucoup d'entre eux des apatrides. La responsabilité de les héberger appartient à l'Etat.
L'incendie survenu le 1er mai était le troisième sinistre par le feu en moins de deux ans.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine