A Sainte-Terre (Gironde) le drapeau de la discorde peut flotter en toute légalité

C'est un drapeau tricolore frappé d'une croix de Lorraine. Un étendard qu'un habitant de Sainte-Terre exhibe fièrement à sa fenêtre. Le maire  de la petite commune girondine a demandé le retrait de la bannière. Mais pour la préfecture il n'y a pas de règle opposable en la matière 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'affaire a fait le tour des réseaux sociaux. Le sujet a mobilisé les militants de la droite la plus décomplexée. Mais le drapeau de la discorde peut continuer à flotter au vent.

Un drapeau bleu, blanc, rouge, marqué d'une croix de Lorraine. Un geste patriotique expliquait Christophe.

Cet habitant de Sainte-Terre ne cache pas ses opinions politique
s. Militant de l'UPR le parti de François Asselineau, il affiche cet étendard depuis plusieurs mois à son balcon.

Guy Marty, maire de Sainte-Terre, a d'abord demandé par courrier le 7 mai, le retrait du drapeau. Motif invoquait par le premier magistrat de la cité girondine : 

Plusieurs personnes de la commune et des communes environnantes sont surprises et interpellées de voir à longueur d'année, le drapeau que vous avez mis sur la façade de votre maison.

Sainte-Terre se veut une commune paisible, tout signe ostentatoire devient gênant pour la quiétude recherchée.

Un signe gênant peut-être. Mais pas illégal.

Devant le refus de son administré de retirer la bannière, le maire avait saisi la Préfecture. Dans un communiqué le Sous-Préfet de Libourne, en charge du dossier fait savoir, aujourd'hui  : 

Après examen, la préfecture confirme qu'il n' y a pas de règles opposables en la matière et qu'un particulier peut dresser sur un bâtiment lui appartenant l'emblème national, sous réserve de ne pas porter atteinte à la sécurité des personnes et du respect du drapeau national.

L'habitant patriote est donc conforté dans ses opinions. Ses supporters aussi. Le week-end de Pentecôte a  en effet vu défiler à Sainte-Terre, des militants de Debout la France, mais aussi Florian Philippot et quelques uns de ses partisans. Tous sont venus manifester leur  soutien  à cet habitant et à son drapeau tricolore.


Le maire lui, devra encore supporter, les remarques éventuelles des passants. Il devra surtout continuer à apercevoir, quotidiennement, ce drapeau . Ironie du sort, le bureau du maire fait, en effet, face au fameux balcon porte-drapeau. Ce n'est d'ailleurs pas, le drapeau, lui même, qui dérange Guy Marty, mais le message qu'il véhicule 

Pourquoi la France Libre ? Nous ne sommes plus en guerre, les Allemands ne sont plus là. Est-ce qu'il sous-entend qu'ils ont été remplacés par d'autres occupants ? argumente le maire de Sainte-Terre.

L'habitant mis en cause, rejette toute idée de racisme.  Et la préfecture, après analyse, ne voit pas d'objection à la présence de cette oriflamme au fronton d'un immeuble privé. 

Mais l'affaire n'est sans doute pas finie pour autant. Depuis qu'il a demandé le retrait du drapeau. et surtout depuis que l'affaire se propage sur les réseaux sociaux, le maire de Sainte-Terre croule sous les messages  haîneux. Des insultes et même des menaces de mort ! Guy Marty a décidé de porter plainte.   
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information