Les assistants de régulation médicale du Centre 15 à Bordeaux manifestent depuis une semaine devant le CHU pour dénoncer le manque d’effectifs. Ils réclament notamment du renfort pour les équipes de nuit.
C’est un mouvement de grève soutenu par l’ensemble du personnel du Samu : des ambulanciers aux urgentistes. Mardi 17 janvier encore, malgré le froid, le piquet de grève des assistants de régulation médicale du Centre 15 occupait le rond-point à l’entrée du CHU de Bordeaux.
Des personnels dont le métier consiste à répondre aux appels d’urgence mais aussi à orienter les secours, établir les bilans en relation avec les sauveteurs et les médecins.
"Depuis 2008, nous comptons exactement le même nombre de permanenciers qu’aujourd’hui, alors qu’à Bordeaux, la population augmente chaque année. Sans oublier les campagnes de prévention, que ce soit pour la grippe, pour les AVC ou pour les problèmes cardiaques. On demande aux personnes de composer le 15 pour tous soucis, et nous sommes en détresse et nous répondons à une population qui est aussi en détresse", regrette Badra Ouared, assistante de régulation médicale du Centre 15 au Samu 33.
Les syndicats Sud-Santé et CGT demandent la création de 8 postes supplémentaires pour assurer les gardes de nuit. Une revendication sans réponse de la part de l’hôpital.
"Pour l’instant, nous n’avons pas d’interlocuteur. Le seul moment ou nous avons vu le RH, c’était avant la grève et il s’est esclaffé de rire quand on lui a demandé des effectifs. La première chose que l’on voudrait, c’est pouvoir discuter, échanger, et expliquer le problème. Chose que l’on ne peut pour l’instant pas faire", explique Patrice Perpere, délégué Sud-Santé sociaux au CHU Bordeaux.
Une surchauffe qui entraîne l’allongement des délais d’attente. Par exemple, dimanche 15 janvier 2017, il fallait 10 minutes pour obtenir le 15 selon les grévistes. Ce mouvement est suivi par 37 assistants de régulation médicale, sur 48.