La France fête le cerveau jusqu'au 18 mars. L'occasion de découvrir le centre Neurocampus à Bordeaux. Ce pôle d'excellence abrite un laboratoire de référence spécialisé dans le syndrome psycho-traumatique.
Aline Desmedt est neurobiologiste au Laboratoire INSERM du Neurocentre Magendie à Neurocampus Bordeaux. Elle travaille depuis 20 ans avec des victimes de syndrome pscho-traumatique afin d'étudier ce trouble psychique.Le stress post-traumatique se développe suite à un trauma majeur, tel qu'un accident de voiture, un attentat, ou une agression.
Même si le sujet n'est pas physiquement agressé, la seule idée qu'il aurait pu mourir peut éventuellement entraîner le développement de cette pathologie,
explique la neurobiologiste. Cela signifie que le sujet revit émotionellement et physiquement le traumatisme sous forme de flashbacks. Mais il ne peut en parler ou représenter l'épreuve dans son contexte global.
Le laboratoire a réussi à modéliser ce trouble envahissant sur l'animal :
A partir du moment où nous avons identifié des altérations spécifiques, nous pouvons manipuler ces cibles thérapeutiques potentielles en espérant à plus ou moins long terme développer des traitements pharmacologiques pour traiter cette mémoire traumatique,
raconte Aline Desmedt. Le neurocentre Magendie s'appuie sur la cellule animale pour arriver aux applications humaines.
Cela fait partie d'une des études qui sont actuellement en cours à Neurocampus. Le centre rassemble plus de 600 chercheurs et rivalise avec les plus grands laboratoires internationaux.
Regardez le reportage de Patricia Mondon et Ludovic Cagnato :