Evitez de prendre le train ces deux prochains jours. Le trafic ferroviaire sera "très perturbé" de jeudi soir 17 février à samedi matin dans le Sud-Ouest en raison d'une nouvelle grève des aiguilleurs de Nouvelle-Aquitaine.
Le mouvement social devrait concerner tous les trains circulant en Nouvelle-Aquitaine. Les TER , mais aussi TGV Inoui, Ouigo et Intercités au sud de Tours de et vers la région Nouvelle-Aquitaine et Toulouse", du jeudi 17 février à 20 heures au samedi 19 février à 8 heures.
La circulation des TGV est maintenue de manière quasi-normale jeudi soir.
" Les circulations des TGV Inoui et Ouigo seront interrompues le vendredi matin mais seront assurées toute l'après-midi et soirée pour les départs jusqu'à 20h", précise la SNCF, les " circulations seront interrompues sur la branche La Rochelle. Angoulême et Libourne ne seront pas desservies".
Concernant les TER, le trafic sera interrompu jeudi 17 février à partir de 20h30 au départ et à l'arrivée de Bordeaux.
Vendredi, " 25% du trafic sera assuré essentiellement sur le Limousin et le Sud-Aquitain" et il n'y aura " aucun trafic en Poitou-Charentes et sur l'étoile de Bordeaux".
Plus d'informations sur le site Info trafic
Trafic "étoile", TER autour de Bordeaux
Des revendications
C'est le troisième jour de mobilisation des aiguilleurs de ce secteur. Leurs revendications portent sur les conditions de travail, les effectifs et la rémunération.
Julien Bournique, représentant syndical Sud-Rail sur la Nouvelle- Aquitaine s'explique. " 2022, c'est la neuvième année sans augmentation générale des salaires", ajoute-il, évoquant également un "sous-effectif chronique et important au niveau des aiguilleurs en Nouvelle-Aquitaine."
On demande aux agents de faire plus d''effort sans reconnaissance professionnelle ou financière.
Julien Bournique - représentant syndical Sud-RailFrance 3 Aquitaine
Ils demandent des mesures fortes sur l'emploi à commencer par de plus amples recrutements. Selon la CGT : " 32 postes sont vacants à ce jour ", dont la charge est, selon eux assurée par les autres et 22 supplémentaires "seraient nécessaires pour assurer un service de qualité ".
Une forte mobilisation
Cette forte mobilisation s'explique également, selon le syndicat par le jeu de la direction de la SNCF face à ce constat.
Selon la CGT, " la direction reconnaît ces difficultés de recrutement dues en partie au manque d'attractivité de la fonction", mais aussi " le manque de reconnaissance salariale, considérant la technicité et le niveau de responsabilité de ces postes".
Pourtant, le syndicat dénonce " le jeu de la carotte et du bâton, faisant des propositions et les retirant au gré des revendications des cheminots". "Le compte n'y est pas !" selon le syndicat qui pointe que ce troisième mouvement pourrait bien donner rendez-vous à un quatrième.
La précédente grève des aiguilleurs en Nouvelle-Aquitaine avait perturbé, fin
janvier, le trafic ferroviaire dans la région.