Tiki Smart développe des objets connectés dédiés à la surveillance des enfants

La start-up bordelaise souhaite accompagner les parents dans la protection des enfants, en leur apportant une solution de prévention pour lutter contre les accidents domestiques.

Les accidents domestiques, première cause de mortalité infantile en France

Chaque année en France, 720 000 enfants de 0 à 6 ans sont victimes d’accidents domestiques. Parmi eux, 41 000 nécessitent des soins d’urgence, et malheureusement 255 décès sont à déplorer. Les accidents domestiques les plus courants incluent la chute, l’intoxication, l’étouffement, la noyade et les brûlures. L’immense majorité de ces accidents pourraient être évités.

Une solution dans la prévention des risques domestiques

Nous connaissons les bracelets de sécurité anti-noyade First Innov ou Blue Protect qui se fixent autour du poignet de l’enfant. Tiki Smart va beaucoup plus loin. La jeune pousse propose un système permettant de prévenir l’ensemble des risques domestiques, des chutes d’escaliers ou de balcon en passant par les brûlures ou encore les intoxications. Le système de prévention qu’elle a imaginé permet d’intervenir avant que l’enfant ne soit en contact avant le danger.

Nous souhaitons apporter aux jeunes parents une solution qui permette de couvrir l’ensemble des risques domestiques. 

Sylvain Le Bozec

Co-Fondateur de Tiki Smart

L’innovation combine une box sonore équipée d’un flash lumineux, un bracelet pour les enfants et une balise Bluetooth, le tag qui sert à délimiter une zone de danger. Ce dernier communique avec la Smart Box et l’application mobile.

Lorsque l’enfant, équipé du bracelet, s’approche d’une zone de danger, piscine, escalier, balcon ou encore barbecue, la Smart Box déclenche une alerte sonore et lumineuse, tout en envoyant une notification en temps réel à une application mobile dédiée.

En janvier dernier, vous représentiez, avec 11 autres start-up, la région Nouvelle-Aquitaine au « Consumer Electronics Show » de Las Vegas. Comment avez-vous vécu votre tout premier CES ?

Je savais que le salon était quelque chose de très important, ainsi en étant la dernière entreprise sélectionnée de la région Nouvelle-Aquitaine, nous avons eu peu de temps de préparation et cela a engendré pas mal de stress au sein de l’équipe en amont du salon. Mais une fois là-bas, je me suis rendu compte que c’était encore plus fort que ce que j’imaginais. Mon inexpérience des salons a largement été gommée grâce aux équipes de la CCI, French Tech et la région Nouvelle-Aquitaine qui nous a très bien accompagnés sur tous les aspects de l’événement.

Et quel accueil votre innovation a-t-elle reçu ?

C’était un test grandeur nature. En confrontant le produit à l’environnement de la Tech et à des cultures différentes, je dois dire que cela a été extrêmement enrichissant, et cela nous a fortement confirmé dans nos choix.

L’accueil a vraiment été très positif et permis de nouer des premiers contacts avec des distributeurs un peu partout sur la planète. Du côté média, nous avons même eu un prix décerné par le journal national américain USA TODAY récompensant les meilleures innovations sur l’enfant.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Aujourd’hui, nous avons un prototype fonctionnel, les verrous technologiques ont été levés. Il y a encore un peu de travail en termes d’optimisation de l’énergie notamment, et ensuite la production en série.

Nous sommes actuellement en levée de fonds afin d’accélérer la mise sur le marché, j’espère pouvoir commercialiser le produit d’ici fin de l’année 2024.