Un rassemblement de chauffeurs VTC en colère a occasionné ce 9 janvier d'importants ralentissements à Bordeaux. Les blocages se concentrent aux abords de la gare Saint Jean. Les chauffeurs estiment qu'ils sont trop nombreux et qu'ils n'ont pas assez de places pour déposer et prendre en charge leurs clients.
Un grand bazar ce mardi matin aux abords de la gare de Bordeaux où l'on pouvait voir des voitures agglutinées et des rues bloquées par une manifestation organisée par les chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur)*. À la colère des manifestants s'ajoute celle de dizaines de Bordelais, coincés dans leur bus ou leurs voitures, souvent sur le chemin du travail.
*On appelle VTC, les voitures de transport avec chauffeur. Une appellation qui désigne le moyen de transport de personnes, mis à disposition uniquement sur réservation via une application sur smartphone, avec un conducteur professionnel obligatoirement. Depuis le 1er, la profession se nomme "Exploitation de voitures de transport avec chauffeur". Les entreprises doivent désormais s'enregistrer sur le registre des exploitants de VTC.
Numerus clausus et dépose minute
Les chauffeurs VTC étaient près d'une centaine, avec ou sans leur véhicule, à se mobiliser pour interpeller le ministère des Transports, mais aussi la ville de Bordeaux. Ils réclament notamment un numerus clausus pour leur profession. "Les cartes VTC en France sont données à énormément de chauffeurs à Bordeaux et dans les grandes villes de France", précise Marco, chauffeur VTC.
À l'adresse de la municipalité bordelaise, ils adressent une autre requête, comme l'explique Isham, un autre conducteur privé : "Il faut nous accorder des emplacements de dépose minute rue Eugène Leroy (à proximité de la gare NDLR)". Car comme en témoigne Marco : "on est suivi par la Police, tout le temps, et verbalisé constamment. On travaille à perte parce que ce sont des amendes à 135 euros". Et de poursuivre sur le fait que cela sécuriserait aussi les clients qui, sans cela, sont déposés à la va-vite...
Avoir, en fait, les avantages des taxis avec lesquels, d'ailleurs, les échanges sont vifs. Eux-mêmes, justement, face aux accès bloqués, ne peuvent pas prendre de clients à la gare et ont du mal à comprendre la grève des VTC.
Les chauffeurs VTC espèrent un rendez-vous avec la mairie et les services de l'Etat pour régler leur situation.
Les blocages pourraient se poursuivre jusqu'à vendredi.