UBB prépare sa rencontre contre Biarritz

C'est l'heure de la reprise pour les joueurs de l'UBB. Demain soir, vendredi 14 août, ils affrontent Biarritz à Aguiléra lors d'un match de préparation qui sera retransmis sur notre chaine .3NoA dès 19h50. 

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Du sérieux sur le terrain. Une journée avant le match contre Biarritz, l'UBB est prête. Elle affichera complet. Aucun cas de coronavirus n' a été détecté. Les joueurs ont été sensibilisés au danger comme l'explique Romain Buros, Arrière à UBB 
 

Ce qui est sûr, c'est qu'on y est sensibilisé. Libre à chacun de faire comme il veut mais si l'on prend des risques, on met en péril la préparation de l'équipe en début de championnat et même on met en péril le début du championnat. 

L'ensemble des joueurs a été testé comme le confirme le troisième ligne, Marco Tauleigne : 
 

En début de semaine, les joueurs ont fait le test PCR, par le nez. On est au courant le lendemain matin si on est positif ou négatif. Ca nous permet de savoir si l'on peut continuer à s'entraîner ou non.  



Une crise coronavirus qui a précipité l'arrêt de la saison l'an dernier alors que le club était en tête du classement. Un crève coeur pour les Béglo-bordelais. Demain ce sera la reprise. Un moment redouté par l'entraîneur Christophe Urios :
 

Il y a quand même presque six mois qu'on n'a pas joué au rugby. C'est énorme! Il faut accepter que demain tout ne soit pas parfait. Il faut accepter que demain on soit en difficultés, qu'on soit en souffrance, que ce soit dur. On va faire des vraies mêlées. On va faire des vrais mauls. On va faire des vraies touches. Des vrais plaquages. Même si on a essayé par nos entraînements de se rapprocher le plus possible de la réalité du terrain, il n'en reste pas moins que ça reste des entraînements.

L'UBB pourra compter sur Maxime Lucu. Âgé de 27 ans, le demi de mêlée révélation de la dernière saison de Bordeaux-Bègles,
a prolongé son contrat de trois ans, soit jusqu'en juin 2024. 

Le troisième ligne aile international, Cameron Woki, de 21 ans, a également prolongé son contrat de deux saisons.  Il est désormais lié à l'UBB jusqu'en 2023. 
Autres prolongations, celle de l'ailier Geoffrey Cros jusqu'en 2023, et du 2e ligne Jandre Marais jusqu'en 2024.

La composition de l'équipe sera la suivante demain vendredi : 

Les avants
Jeff Poirot, Zakaria El Fakir, Laurent Delboulbes, Clément Maynadier, Joseph Dweba, Maxime Lamothe, Lekso Kaulashvili, Vadim Cobilas, Ben Tameifuna, Lasha Tabidze, Guido Petti, Kane Douglas, Jandre Marais, Cyril Cazeaux, Alexandre Flanquart, Cameron Woki, Alexandre Roumat, Beka Gorgadze, Marco Tauleigne, Scott Higginbotham, Afa Amosa, Mahamadou Diaby.

Les trois-quarts
Yann Lesgourgues, Jules Gimbert, Maxime Lucu, Ben Botica, Matthieu Jalibert, Santi Cordero, Nathanaël Hulleu, Seta Tamanivalu, Rémi Lamerat, Jean-Baptiste Dubié, Yoram Moefana, Pablo Uberti, UJ Seunteni, Geoffrey Cros, Ben Lam, Romain Buros, Nans Ducuing.

  

BO contre UBB. La vérité du terrain ce sera donc demain soir au stade Aguiléra de Biarritz. Une rencontre à suivre sur NoA à partir de 19h50.
 
Christophe Urios, interrogé par l'AFP le 11 août dernier, expliquait sa méthode
C'est quoi, la méthode Urios?
Christophe Urios : "Je ne sais pas si c'est une méthode. Je dirais plutôt un état d'esprit. Pour réussir, il faut bien vivre, bien jouer et gagner les matches. Bien vivre, c'est avoir des relations honnêtes. Dans le staff, parce qu'il doit être exemplaire, mais aussi avec les joueurs, avec les gens qui viennent au stade. Bien jouer, c'est tout simplement utiliser les points forts de l'équipe. Quand j'étais à Castres, on jouait différemment de Bordeaux ou Oyonnax. C'est ça, la force d'un staff, d'un entraîneur. Avec la ligne de trois-quarts qu'on avait à Bordeaux, si je ne suis pas capable de mettre les ballons dans les meilleures conditions dans les mains de Radradra, Lamerat, Cordero, Dubié, Ducuing...c'est un problème de compétences. Gagner, c'est la conséquence de tout le reste".
 
C'est comme ça qu'on transforme une équipe qui était 10e du Top 14 en leader incontestable?

Christophe Urios  "Quand je suis arrivé, l'équipe était à peu près identique, même si certains joueurs importants arrivaient. Je leur ai dit que le plus important pour réussir, c'est que les anciens doivent changer. Les anciens ont changé, l'équipe s'est transformée. Quand on a fait le bilan de la saison précédente (avant son arrivée, ndlr), un joueur m'a dit qu'il existait un monde d'écart entre ce qu'on dit et ce qu'on fait. C'est tout simplement inconcevable. Le respect de la parole est essentiel pour moi".

Vous vous attendiez à ce que ça fonctionne aussi bien aussi rapidement?
Christophe Urios : "Si je suis venu à Bordeaux, ce n'était pas pour être douzième... Mais de là à être premier, avec huit points d'avance sur le second, quinze sur le troisième... Je suis venu pour gagner. C'est le défi qui m'intéressait le plus. Ils avaient des moyens importants, ils ont progressé au fil du temps avec des structures incroyables mais ils n'y arrivaient pas. Là, on était en passe de le faire..."

 C'est une revanche?
Christophe Urios  "J'ai balancé quelques scuds là-dessus mais ce n'est pas une revanche. Les journalistes ont tendance à mettre les gens dans des cases : lui, c'est un meneur d'hommes; lui, un technicien... On est tous des techniciens. Je me sens autant technicien que ceux qu'on appelle +les grands techniciens+. Sinon, je ne durerais pas. Ca fait 20 ans que j'entraîne, je ne me suis jamais fait virer. On dit que pour être un bon entraîneur, il faut s'être fait virer une fois (rires)... Ca me fait sourire quand on me taxe d'entraîneur défensif... J'utilise les forces de mon équipe: quand tu joues avec Castres avec une charnière Kockott - Urdapilleta, j'ai intérêt à leur dire +foutez le bordel+ parce que c'est là qu'ils sont les plus forts. Ce sont des garçons capables de faire tourner un match. Si je ne les utilise pas, c'est un problème de compétences. Quand je vais à Bordeaux, que je vois le profil de mon équipe, ce que les joueurs sont capables de faire, avec Jalibert ou Botica, qui sont très offensifs, si je ne les fais pas attaquer, je suis le roi des cons".

Vous parlez souvent des All Blacks...
Chrisotphe Urios  "Je suis fasciné par ces mecs. Evidemment, ce sont les meilleurs. Il y a toujours des points communs entre les gens qui réussissent. Les All Blacks jouent incroyablement bien, ils ont un respect incroyable de leur culture et d'un fonctionnement très rigoureux. Ils ont eu des périodes où ils étaient en difficulté, ils se sont remis en cause, ils ont fait appel à des experts, notamment sur le côté psychologique, ils ont créé un environnement où ils sont sans cesse en train de progresser, pour être les meilleurs... Ils le disent assez souvent: +être meilleur ne s'arrête jamais+".

Quelle est l'importance des fins de matches?
Christophe Urios "C'est fondamental dans le rugby moderne. Quand on parle de valeurs, il faut mettre des références en face. On attache notre état d'esprit, notre solidarité, à ces fins de match. C'est un levier: on veut être les patrons des vingt dernières minutes. Parce que ça veut dire que, physiquement, on est plus forts, que dans notre rugby, on ne fait pas n'importe quoi, que l'état d'esprit du groupe est bon parce ceux qui rentrent amènent des choses. Cette année, il n'y a qu'un seul match où on a perdu les vingt dernières minutes... et on a perdu le match !"


Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY
 
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