Lors d'une opération de contrôle environnemental opérée par la préfecture de Gironde et l'Office français de la biodiversité, des animaux d'espèces protégées ont été saisis lors d'un salon d'exposition de reptiles qui se déroulait les 12 et 13 octobre à Bordeaux.
Ce sont des contrôleurs pas comme les autres qui font la chasse au braconnage. Le 12 et 13 octobre se déroulait le salon Reptil'Expo, une exposition dédiée aux reptiles, organisée au Pavillon du Pin Galant, à Bordeaux. C'est lors de cet évènement, réunissant une cinquantaine d'exposants d'animaux, que la préfecture de Gironde et l'Office français de la biodiversité ont mené un contrôle environnemental. "Ces contrôles permettent de garantir que les animaux présents ne sont pas issus de trafic ou de braconnage", précise Jean-Pascal Bianchi, référent au sein du service départemental de Gironde de l'OFB.
Au total, lors de cette opération menée par 23 agents de l’OFB, 90 amphibiens ont été saisis ainsi qu'un boa et un papillon. Deux carabes, des coléoptères connus pour leur rôle de prédateurs naturels des ravageurs de jardins, ont également été trouvés sur ce salon. Les infractions relevées concernent principalement le non-respect des règles de traçabilité des animaux protégés, condition indispensable pour garantir qu’ils n’ont pas été capturés dans leur habitat naturel.
Espèces protégées en péril
Selon la préfecture de Gironde, trois exposants font désormais l'objet de poursuites administratives pour infractions mineures, tandis que trois autres devront répondre devant la justice pour manquement aux obligations de traçabilité, définies par la convention de Washington. Les infractions pénales retenues sont considérées comme des délits, passibles de sanctions pouvant aller jusqu’à trois ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
Ces contrôles, qui interviennent fréquemment lors de salons d'exposition, visent à "assurer le respect des réglementations en matière de commerce d’espèces protégées, vivantes ou mortes, ainsi que de leurs produits dérivés, afin de préserver la biodiversité et de garantir une exploitation durable des espèces sauvages", détaille la préfecture.
Les saisies ont été placés sous l'autorité du préfet de la Gironde et du parquet de Bordeaux. "La difficulté, c'est de trouver un placement immédiatement au moment du contrôle, on essaie de l'anticiper", détaille Jean-Pascal Bianchi. Le boa de trois ans, par exemple, a été replacé dans une association.