Ce mercredi 16 octobre, les services vétérinaires ont relevé le niveau de risque sanitaire français en tenant compte de cas présents chez des oiseaux migrateurs dans les pays voisins.
La décision a été prise "après la mise en évidence d’une dynamique d’infection dans l’avifaune sauvage migratrice dans les pays voisins " à savoir l'Europe de l’est, l'Allemagne et l'Italie. Le Journal officiel précise qu'il y a une "possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs, de passage sur le territoire français métropolitain".
Cinq foyers français depuis cet été
Cinq foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été détectés sur le territoire depuis cet été : un en Ille-et-Vilaine et un dans le Morbihan au mois d'août, trois dans le Finistère en septembre et le 15 octobre.
Le niveau modéré, le deuxième avant le niveau "élevé" incite à une plus grande vigilance pour les professionnels, mais aussi les particuliers dont les basse-cours sur les trajets des migrateurs doivent être protégées. Les professionnels doivent prendre en charge un test virologique avant le déplacement de leurs canards et oies vers un autre élevage et les véhicules de transports doivent être bâchés.
ZRD et ZRP
Ce n'est pas encore le cas en Nouvelle-Aquitaine, mais selon les territoires, les communes peuvent être placées par les préfectures en Zone à Risque de Diffusion ou en Zones à Risque Particulier. Le cas échéant, leur liste pourra être retrouvée sur le site du ministère de l’Agriculture.
Dans les zones à risque de diffusion où les palmipèdes sont en grande densité, les populations de palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mises à l’abri. Dans les zones à risque particulier, dans lesquelles les conditions naturelles augmentent les risques de contamination par la faune sauvage, toutes les espèces de volailles doivent être mises à l'abri.
Concernant la chasse, des restrictions sont appliquées sur le transport et l'emploi des appelants et le lâcher de gibier à plumes d'élevage.
Vaccination préventive
Ces mesures accompagnent la principale arme des éleveurs contre la grippe aviaire, la vaccination obligatoire lancée en France depuis le premier octobre 2023, et renouvelée depuis le premier octobre 2024, pour les élevages commerciaux de plus de 250 canards (hors reproducteurs).
Au début de mois de décembre dernier, la France avait été placée en risque élevé avant de retrouver un statut risque négligeable à la fin avril 2024. Un épisode bien moins ravageur que l'année précédente, en raison de cette campagne de vaccination
Mesures de gestion en cas d'infection
Lorsqu’un foyer est détecté, tout est fait pour éviter la propagation. L'élevage doit être dépeuplé, éventuellement par la mise à mort préventive des animaux dans un périmètre défini par la préfecture. Les locaux doivent être nettoyés et désinfectés. Les établissements proches entrent dans une zone de protection et de surveillance réglementée, les oiseaux sont mis à l'abri, leur transport est interdit. Dans cette zone, la chasse du gibier à plumes est interdite
Que vous soyez éleveur professionnel, gérant d'espace animalier ou zoologique, éleveur de gibier à plume, transporteur ou simple possesseur d'une basse-cour dans votre jardin, la réglementation particulière qui vous concerne se trouve sur le site du Ministère de l'Agriculture.