La victoire des Boxers, en hockey sur glace, contre Cergy-Pontoise a marqué les esprits. Un match gagné dans le brouillard dû à une mauvaise qualité de la glace de la patinoire de Bordeaux-Mériadeck. Un phénomène connu et récurrent qui pénalise autant les spectateurs que les joueurs.
À l’issue du match ce mardi soir, c'est l'entraîneur Olivier Dimet qui fait part de sa colère face à "ce champ de patates avec du brouillard dessus". Des conditions de jeu "inacceptables" selon lui. Ce "champ de patates", c'est la glace de la patinoire de Mériadeck ce soir-là.
Le lendemain, l'entraîneur confirme, une situation intenable. "C'est notre outil de travail ! On a une équipe professionnelle qui vise le haut niveau (finaliste du Championnat de France de Hockey sur glace la dernière saison, ndlr), et on s'entraîne dans des conditions difficiles".
Et quand Bordeaux accueille l'équipe adverse, c'est, selon lui, "difficile de mettre des jeux en place, difficile pour le collectif de s'exprimer. Ç'a a été le cas face à Cergy".
Ça peut être un frein pour que des joueurs viennent chez nous ! Le message passe entre les joueurs.
Olivier DimetEntraîneur des Boxers
L'automne humide
Le problème semble avoir été identifié. "Dès qu'il y a de la pluie, de l'humidité, ça devient problématique", assure l'entraîneur. Autant dire, très souvent, cette année à Bordeaux. Le résultat ? Une glace impraticable et la création d'un brouillard sur la patinoire.
Pourtant, la rénovation du système fait partie des travaux prévus à la patinoire. "Des études ont été faites, des engagements ont été pris avec la mairie, le délégataire Axel Vegal, et le club. Ça fait un an que les choses ont été posées," rappelle Olivier Dimet. "Ce n'est pas nouveau", renchérit Thierry Parienty, le président des Boxers de Bordeaux, on l'a constaté l'an dernier avec le report du match contre Marseille".
"Plus de 3 000 personnes à chaque match"
Mais tous deux dénoncent un manque d'information sur le sujet. C'est entre août et novembre que la glace est défaillante. Les deux hommes souhaitent, c'est que les choses soient enfin réglées pour la saison prochaine. "Je sais que ce sont des investissements qui sont chers - la patinoire a plus de quarante ans , mais on a plus de 3 000 personnes à chaque match. On se doit d'avoir les meilleures conditions".
Cette mauvaise qualité de la glace est vraiment un caillou dans le patin à glace. Car tout semble sourire au club finaliste l'an dernier, très populaire à Bordeaux. "Sur 24 matches, 20 étaient à guichets fermés", précise Olivier Dimet, dans un grand sourire. "On a un public qui nous suit".
Il ne manque pas grand chose. Mais le plus important pour nous, c'est la glace!
Olivier DimetEntraîneur des Boxers de Bordeaux
Pour cette année, une amélioration de la qualité de la glace ne semble pas possible. Les amateurs de hockey espèrent que des décisions seront prises pour pouvoir apprécier le jeu de leur club favori dans de meilleures conditions, l'an prochain.