La thèse accidentelle s'éloigne. Une information judiciaire pour "meurtre" a été ouverte par le parquet de Bordeaux à l'encontre de trois hommes présents lors du décès d'un quinquagénaire à son domicile, dans la nuit de mardi à mercredi 5 février, à Pessac. Il aurait succombé à un coup de couteau.
Trois hommes ont été déférés devant le parquet de Bordeaux, ce vendredi 7 février au soir, à l'issue de leur garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte à leur égard pour "meurtre" et leur placement en détention provisoire a été requis. Les trois étaient présents lors du décès d'un homme de 53 ans, dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 février, à son domicile à Pessac, en Gironde. L'acte intentionnel semble être privilégié à la piste accidentelle.
Coup mortel à l'oreille
À leur arrivée sur place, peu après minuit, les sapeurs-pompiers n'avaient pas pu réanimer la victime. Né en Moselle, le quinquagénaire présentait "des signes d'hémorragie massive", indique Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Bordeaux. Les trois autres individus sur place, en état d'ivresse, ont été embarqués par les autorités.
Ils ont d'abord évoqué une "violente altercation sans expliquer ce qui avait pu provoquer le décès", avant que l'un d'entre eux admette, en fin de garde à vue, être l'auteur d'un coup de couteau mortel. Il s'agit d'un homme de 57 ans, né en région parisienne et déjà condamné pour violences aggravées en 2012. Sur ses indications, l'objet a pu être retrouvé à proximité des lieux. L'origine de l'altercation reste méconnue pour l'instant.
► LIRE AUSSI : Escroquerie, violences, harcèlement : des avocats sont désormais joignables 24h/24 et 7j/7 grâce à un nouveau numéro
Déjà connus pour violences aggravées
Les résultats de l'autopsie ont mis en évidence une plaie au sein de l’oreille droite, occasionnée par un objet piquant et tranchant, à l’origine du décès. La seconde a été remarquée sur la paume de la main droite. "Elle peut être compatible avec une lésion de défense", précise le procureur de Bordeaux.
L'information judiciaire doit permettre de préciser davantage les circonstances du décès. Les deux autres mis en cause ont affirmé ne pas avoir vu le coup de couteau. Tous les deux étaient également déjà connus de la justice. Ils ont été condamnés pour des faits de violences aggravées. L'un d'entre eux, âgé de 52 ans, est né en Angola. Le second, 46 ans, est originaire de région parisienne.
