"Une manière de vivre le festival pour simple et plus ludique." Pour sa 27ᵉ édition, le SunSka chouchoute les festivaliers

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Le top départ a été donné vendredi 2 août pour trois jours de festivités. Pour cette 27ᵉ édition du SunSka festival, en Gironde, de nombreux changements ont été opérés pour améliorer le confort et la sécurité du festivalier.

Dès 10 heures, les festivaliers s'agglutinent devant les portiques d'entrée du domaine de Nodris, à Vertheuil, en Gironde. Ici, pendant trois jours, du 2 au 4 août, près de 25 000 personnes vivent au rythme des musiques reggae, l'ADN du SunSka festival, institution régionale depuis plus vingt-cinq ans. Pour cette vingt-septième bougie, des aménagements sont venus faciliter l'expérience des festivaliers.

"Safe space"

C'est le cas d'une nouvelle zone de camping ombragée, aménagée au milieu d'une forêt d'arbres. Loin de déplaire à Justine, habitante la région qui se rend pour la troisième année consécutive au SunSka festival. "C'est bien mieux, lâche-t-elle, emmêlée dans son montage de tente. On espère qu'on a choisi le bon spot."

Quelques mètres plus loin, à l'écart de l'agitation, Lucile et Florine entament l'aménagement de leur campement. "On nous a demandé si on voulait s'installer sur une zone calme ou une autre pour faire des afters après les concerts. Donc, on s'est dit autant se mettre dans un endroit calme, déjà qu'avec le festival, il y aura du bruit pour dormir. On bougera pour faire after chez les autres", s'amusent-elles. 

Cette "safe place" a été spécialement pensée pour les groupes de "personnes seules" ou qui souhaiteraient s'écarter du bruit. "Le gros du travail cette année a été d'aménager la zone de camping, détaille Fred Lachaize, directeur et fondateur du SunSka. On a revu le concept et l'expérience festivaliers. Cet hiver, on les a sondés directement, on a reçu beaucoup de retours, et on a réutilisé toutes ces bonnes idées pour retravailler l'implantation générale."

Bouchons d'oreilles, préservatifs et bienveillance

Le festival s'étend sur un ancien champ de maïs d'un peu plus de 12 hectares. Un site "large et aéré" pour que le festivalier "ait de la place pour prendre le temps et se sentir bien". 

Tout au long des trois jours, les festivaliers peuvent profiter de nouvelles activités : jeux gonflables, ventriglisses, cours de batterie ou danses africaines sous les arbres. Un pôle de vie propose également des DJ sets et différents espaces d'animations comme des stands de tatouages éphémères ou de produits et acteurs du terroir, tels que les viticulteurs du Médoc, où s'est installé le festival.

 

La manière de vivre le festival va être différente, beaucoup plus simple, avec des aspects plus ludiques aussi, plus d'animations et de quoi s'occuper toute la journée.

Fred Lachaize

directeur et fondateur du SunSka festival

Non loin des deux scènes, une quarantaine de bénévoles, sur les 520 mobilisés pour le festival, sont à l'œuvre pour aménager le pôle prévention. Cet espace se veut accueillant pour les festivaliers qui pourront y trouver de quoi faciliter leur expérience sur place.

Bouchons d'oreille, préservatifs, ou seulement de la bienveillance. "Le but, c'est de veiller et d'être les yeux et les oreilles du festival, faire en sorte qu'on puisse être partout, et même relayer et signaler si quelqu'un ne se sent pas bien, a besoin d'eau ou un accompagnement si jamais il y a des violences ou des agressions ce qui peut arriver souvent pendant le festival", détaille Enzo Soul, bénévole. 

Une application pour gérer des incidents

Pour la première fois cette année, l'équipe de bénévole a été formée à l'application Safer. Une interface mise à disposition des festivaliers, qui permet de déclarer un incident sur place selon trois degrés de gravité. Par le biais de l'application, l'équipe de bénévoles peut ainsi directement entrer en contact avec la victime, géolocalisée, et intervenir rapidement ou la mettre en relation avec les services de sécurité. 

"Les violences sexistes et sexuelles pendant les festivals, ce n'est pas un nouveau phénomène, pointe Enzo Soul. Cette année, on est préparés à accompagner les personnes victimes de Violences sexuelles et sexistes, les orienter, les rassurer, faire en sorte qu'on puisse montrer notre bienveillance."

Kassav', Niska et Maureen

Près de 25 000 personnes sont attendues sur le domaine de Nodris. Une satisfaction pour le fondateur du SunSka festival, avec un "après Covid difficile et une concurrence plus accrue". "Quand on a démarré nos festivals, évidemment on n'avait pas en face de nous une Arena, des concerts au Matmut ni même les Jeux olympiques cette année, pointe Fred Lachaize. Il y a besoin de ré-habituer tout le monde à venir.

L'objectif, c'est de reprendre une vitesse de croisière que le SunSka a déjà connu à une époque. Pour ça, c'est regrossir légèrement avec un but de 12 000 festivaliers par jour. On préfère faire peut-être un peu plus petit, faire moins pour faire mieux. 

Fred Lachaize

directeur et fondateur du SunSka festival

Pour ce faire, la programmation a été élargie afin de suivre l'évolution de consommation des festivaliers. Ainsi, le groupe marseillais de rap IAM, Niska, ou la chanteuse martiniquaise Maureen, star du shatta, font partie des têtes d'affiche du SunSka. Du zouk a également été introduit avec le groupe antillais Kassav' qui s'est produit vendredi 2 août.

"On s'est rendu compte à un moment que les festivaliers n'écoutaient pas que du reggae dans leur playlist. Il y a une volonté d'ouverture, car finalement, on a un public vachement ouvert", sourit le directeur. Organisé jusqu'à minuit ce dimanche 4 août, des place sont encore disponibles. A 45€ la journée ou 115€ les trois jours, le festival mise aussi sur son attractivité vis-à-vis des jeunes avec le Pass Culture du gouvernement.

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