Vacciner à tout prix. Tel est le message envoyé depuis lundi 22 mars par le Président de la République. Un vaccinodrome par département annoncé par le ministre de la Santé, et à compter du mois d'avril. Réaliste ?
Le mot d'ordre est donc de vacciner à tout prix. Le ministre de la Santé Olivier Véran a donc annoncé lundi 23 mars l'ouverture prochaine de vaccinodromes, pour des opérations plus massives à partir du mois d'avril, un par département. A ce stade, la région Aquitaine travaille a des alternatives.
Un méga centre, oui, à Bordeaux. C'est en cours de discussion pour choisir l'endroit. Il sera probablement du côté de Bordeaux Lac, le stade ou le parc des expositions. Il faut qu'il soit correctement accessible. Il s'agit de vacciner 1000 personnes par jour. C'est de l'intendance à prévoir pour accueillir autant de monde. Ce serait alors l'unique méga centre pour la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les autres départements, la réflexion de l'Agence régionale de Santé porte davantage sur l'augmentation de la capacité d'accueil des sites déjà existants. Par exemple en élargissant les tranches d'horaire d'accueil, pour permettre à celles et ceux qui travaillent de pouvoir s'y rendre après la fin de leur activité. Ils pourraient aussi être ouverts le week-end, c'est à l'étude.
Le cas de la Gironde
La Gironde, cas particulier où le taux d'incidence avait tendance à baisser avant de remonter ces dernières semaines.
[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 22/03]
— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) March 22, 2021
?Taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine
?Seuil de vigilance : 0 département
?Seuil d'alerte : 5 départements
?Seuil d'alerte renforcée : 7 départements pic.twitter.com/h0282u2mnI
Pour éviter de concentrer tous les patients vers un seul point, et prendre le risque d'engorger le site, l'ARS prévoit l'ouverture de nouveaux centres, 10 en Gironde dont certains ouvriraient dès la semaine prochaine. La ville de St-Médard-en-Jalles par exemple annonce ce mardi l'accord de l'ARS pour l'ouverture d’un centre de vaccination COVID-19 sur sa commune dès le lundi 29 mars, au Club-house du complexe sportif Robert Monseau, sur rendez-vous.
L'Assurance Maladie a aussi pour objectif l'ouverture de trois lieux dans la région et devrait arrêter son dispositif jeudi lors d'une réunion, L'Armée est aussi appelée à la rescousse. L'hôpital Robert Picqué est déjà actif dans la métropole bordelaise. L'ARS attend des informations sur de nouvelles capacités d'accueil.
Quelques soient les lieux concernés, ce changement de braquet pour vacciner nécessite une nouvelle organisation avec du personnel pour vacciner, du personnel aussi pour accueillir les patients qui doivent rappelons-le rester 15 minutes sur place pour surveiller leur réaction au produit. Le détail des sites et les informations pratiques devraient être communiqués par l'Agence régionale de Santé vendredi.
Le chef de l'Etat veut plus de vaccinations
Emmanuel Macron a promis que les 70-75 ans, sans comorbidités, pourraient se faire vacciner à partir de samedi. Pour "accélérer à partir de ce samedi", un numéro de téléphone dédié pour les plus de 75 ans qui n'ont pas pu se faire vacciner va aussi être mis en place. Le président de la République a également annoncé qu'une campagne de vaccination serait organisée pour les enseignants dès la mi-avril.
La vaccination était jusqu'à présent ouverte aux résidents d'Ehpad, où elle a permis de faire drastiquement baisser le nombre de morts, aux plus de 75 ans, aux 50-74 ans atteints de comorbidités les exposant à des formes graves du Covid-19 et à tous les professionnels de santé.
Plus de doses ?
Démarrée il y a bientôt trois mois, la campagne a été tributaire des approvisionnements limités en nombre de doses, qui doivent arriver plus massivement à partir d'avril, et des déconvenues du vaccin d'AstraZeneca. Lundi soir, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, 6,3 millions de personnes en France avaient reçu une première dose, dont 2,4 millions ont été vaccinées avec deux doses.