Végétalisation des cours de récréation et des toits des écoles de Bordeaux pour lutter contre la chaleur

À une semaine de la rentrée scolaire, les projets de réaménagement au sein des écoles de la ville de Bordeaux se multiplient. L’un des points centraux est la végétalisation des cours de récréation des écoles, une façon de lutter contre la chaleur et d'offrir un brin de nature aux écoliers.

Recouverte de bitume au début de l'été, la cour maternelle de l'école Lac 3 à Bordeaux se pare de surfaces terreuses. Bientôt, de l'herbe et des cabanes en saule tressé vont compléter le décor, portant à 70% la part de la cour consacrée aux espaces végétalisés.

Chaque année, la Ville de Bordeaux transforme les cours d'une quinzaine d'écoles élémentaires et de crèches. Face au dérèglement climatique, la mairie espère créer des îlots de fraîcheur, mais l'intérêt est aussi pédagogique.

Protéger et sensibiliser

"Les études démontrent que plus les enfants entrent tôt en relation avec la nature, plus ils y sont habitués et la respectent, assure Sylvie Schmitt, adjointe au maire de Bordeaux, en charge de l'Éducation, de l'Enfance et de la Jeunesse.

"Le verger et le carré d'aromatiques ont été conçus avec les équipes pédagogiques. Il y a nécessité que ce soit porté avec elles, car sinon ces espaces ne seront pas utilisés," affirme Charlotte Gaumont, cheffe de projet.

D'ici à 10 ans, la municipalité compte verdir plus d'une centaine de cours d'école pour un budget total de 18 millions d'euros.

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À Bordeaux, de nombreux établissements font peau neuve avec des cours de récréations qui sont végétalisées. Une façon de lutter contre la chaleur et d'offrir un brin de nature aux écoliers. ©France 3 Aquitaine

Un groupe scolaire écolo

Autre projet d'envergure : la réalisation d'un groupe scolaire écologique dans le quartier des Aubiers, face au parking relais allée de Boutaut, pour un coût de trois millions d'euros. Les architectes ont inclus les espaces verts dès sa construction et la toiture végétale abritera un jardin pédagogique.

"Il faut que l'intérieur et l'extérieur soient en communication. Nous avons tous envie de cela pour nos habitations. Alors pourquoi ne pas en faire profiter nos enfants, qui passent beaucoup de temps dans leur salle de classe ? estime Marjan Hessamfar, l'une des architectes. Il fut un temps où on interdisait aux enfants de toucher à la terre, de peur qu'ils se salissent. Les mentalités évoluent et on est ravis de ça." Dès février 2024, jusqu'à 570 élèves pourront profiter de cette nouvelle école verte.

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