[VIDEO] Bordeaux : Thomas Cazenave à l'assaut de la mairie et de l'investiture pour la République en marche

Thomas Cazenave est candidat à l'investiture LaRem pour les municipales. Depuis un an, il rencontre les Bordelais pour bâtir un projet basé sur l'accès au logement, la mobilité, la transition écologique. Il égratigne le bilan Juppé pour se faire une place dans le paysage politique bordelais. 

Voilà un an qu'il arpente Bordeaux avec l'équipe des Marcheurs, de quartier en quartier. Une longue marche avec en ligne de mire le palais Rohan. Un sacré défi, celui de succéder à Alain Juppé qui a passé 25 ans à la tête de la ville. Il a donc créé un mouvement " Renouveau Bordeaux " et le site internet dédié vient tout juste de voir le jour.  
 

Nous souhaitons que ce mouvement soit soutenu par la République en marche.

 

Depuis un, il rencontre les Bordelais pour bâtir un projet


Proposer de nouveaux visages 


Pas une mince affaire que de s'attaquer à ce bastion d'Alain Juppé, élu dès le premier tour en 2014 avec 60,95%, un score historique.
Soit, les trois derniers scrutins ont été très favorables au parti présidentiel et ça donne de l'espoir au tout nouveau mouvement. 

Aux dernières européennes, c'est la métropole qui a le plus voté pour " Renaissance " après Paris, quand la liste des Républicains est tombée à 8%. Le candidat y voit le profil de cet électorat bordelais : " européen, progressiste " en quête de plus d'écologiste ". Pour lui, c'est aussi une nouvelle population qui s'est installée avec des aspirations différentes du passé. 

Mais l'équipe en place, conduite par celui qu'Alain Juppé a personnellement choisi, Nicolas Florian, candidat déclaré pour 2020, bénéficie d'un ancrage fort, de personnalités politiques implantées.

Thomas Cazenave prend le contre-pied et parie sur l'attente de nouveaux visages. Ce n'est pas une élection comme les autres pour le candidat :

 Nous terminons, avec le départ d'Alain Juppé, un cycle politique, un projet urbain et nous sommes confrontés à des questions redoutables
 

Ce qu'il faut corriger


" Le revers de la médaille de l'attractivité "


Originaire du quartier de la Bastide rive droite, Thomas Cazenave salue la transformation de Bordeaux, héritage laissé par Alain Juppé. Mais, il y ajoute des bémols. 
"Je l'ai vu devenir belle, attractive, agréable à vivre, j'ai vu toute ces transformations et aujourd'hui, j'en vois aussi les limites. Avec des difficultés pour se loger, se déplacer, un manque exprimé de la nature dans la ville et un espace publique envahi par la culture, les citoyens, il nous faudrait un peu plus d'air dans la ville. "

Les questions qu'on va poser renverront aussi au bilan municipal.

Son diagnostic renvoie à l'envers du décor de la transformation de la ville. " Comment les classes moyennes peuvent-elles se loger à Bordeaux à 5000 euros du mètre carré ? Comment une famille peut acquérir son habitation ? Comment lutter contre la polarisation de la ville entre des quartiers de pauvreté et une ville accessible uniquement au CSP + ? Comment on retrouve de la mobilité "

Ce n'est pas l'échec d'Alain Juppé, c'est le revers de la médaille de l'attractivité. 

 

Le revers de l'attractivité de la ville


" Construire la ville et pas seulement des logements "


Les Bordelais obligés de quitter la ville et la métropole pour se loger, le constat s'est vite retrouvé exposé par le mouvement des gilets jaunes à Bordeaux depuis novembre. L'équipe de Thomas Cazenave a mis le sujet au coeur de la campagne des municipales. 

La question du logement, c'est la question de l'urbanisme, la question de la discussion avec les promoteurs ? Faut-il ici utiliser la possibilité de plafonner ou pas les loyers tel que le permet le dispositif de la loi Elan qui vient d'être votée par le Parlement ?  

Son constat s'arrête beaucoup sur ces nouveaux quartiers sortis de terre ces dernières années, et ces derniers mois. " La croissance de la ville a été très rapide et les infrastructures, les équipements, services municipaux, piscines, voies de circulation, pistes cyclables, espaces publics n'ont pas toujours suivi cette croissance. "

C'est vrai qu'aujourd'hui, on a des inquiétudes quand on regarde les Bassins à flot, les opérations qui sortent à la Bastide. Il faut que l'on construise la ville et pas seulement des logements. 

Les leviers ? Thomas Cazenave avance ses pions : s'appuyer sur les acteurs des quartiers pour combler un manque et corriger son constat : pas assez d'attention à la qualité du lien social, la place de la culture, la place de la nature dans l'espace public. 

Il faut qu'une âme se dégage.


Pas d'expérience d'élu


Thomas Cazenave habite Bordeaux et travaille à Paris " comme beaucoup ici ". Normal Sup, Sciences Po, ENA, il est inspecteur des finances. Il connaît la vie à l'Elysée pour avoir travailler au secrétariat général sous l'ère François Hollande. Aujourd'hui, il occupe un poste stratégique : délégué interministériel à la transformation de l'Etat.
Un dossier chaud dans l'actualité. Il n'a jamais eu de mandat, n'a jamais connu une campagne électorale en tant que candidat. Alors quand on lui parle des stratégies politiques qui interrogent, comme le Modem à Bordeaux qui va être son concurrent pour les municipales alors que le parti est partenaire de La République en marche pour la conduite du pouvoir et d'autres élections, Thomas Cazenave balaye :

J'ai jamais été très passionné par les mécanos d'appareils. Je pense sincèrement que les Bordelais s'en fichent un peu de ces alliances. 


Le combat, difficile, ne s'engage d'ailleurs pas que pour Bordeaux. Il vise aussi la métropole bordelaise : 28 communes réunies. La mutualisation des services, réalisée ces dernières années, engage à une plus grande cohérence dans la prise de décision.
Thomas Cazenave marche donc avec l'idée de proposer " une ambition politique pour la métropole, ne pas laisser les questions pour un 3e tour ( lorsque les élus désignent leur président et les vice-présidents ). Donc avoir des propositions qui se rejoignent d'une ville à l'autre.
 




 
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