replay

VIDÉO. Féminicides : l'insupportable fléau de la République

Illustration d'une marche après un féminicide perpétré en Dordogne en 2021.

147 cas l'année dernière, déjà 35 en 2023, la France ne parvient pas à endiguer le fléau des meurtres envers les femmes. L'Aquitaine et notamment la Gironde ne sont pas épargnées. Que faire ? Les moyens de l'État sont-ils suffisants ? Faut-il s'inspirer de l'Espagne, pays pionnier en matière de lutte ? Dimanche en Politique ouvre le débat.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est peut-être le cas de trop, si l'on peut dire, sur un sujet aussi terrible et qui fait autant de victimes. La mort d'une habitante de Saint-Laurent-d'Arce dans le nord de la Gironde, sous les coups de son ancien compagnon, a bouleversé l'opinion. Car la victime avait déposé deux plaintes contre lui dans les semaines précédentes. Elles seront restées sur le bureau de la brigade de gendarmerie sans jamais avoir été transmises au parquet, ce qui pourtant est désormais la procédure.

De plus, le meurtrier présumé avait déjà un lourd passé judiciaire. Il avait été condamné à vingt ans de réclusion pour avoir tué, déjà, son ancienne compagne.  Une enquête administrative a été ouverte, mais pour l'heure aucune information n'a été communiquée sur ses résultats.

Début mars, la première ministre Elisabeth Borne a annoncé la création de pôles spécialisés dans les juridictions et l’ordonnance de protection des victimes en vingt-quatre heures.

"une colère légitime"

Pour Naïma Charaï, directrice de l’Association de Protection des Femmes en Difficulté, le problème est ailleurs : « On a une colère légitime. Au tribunal correctionnel, plus de la moitié des cas sont des violences conjugales. Et quand on voit la légèreté des peines, il ne faut pas s’étonner que ces hommes qui battent leurs femmes puissent exercer leur violence en toute impunité. Ce que dit la société à ce moment-là, c'est frappez, tapez, harcelez en toute impunité. Nous ne ferons rien".


Christine Maze, avocate et Bâtonnière du Barreau de Bordeaux, partage sa colère :"On a envie de dire stop. Il faut se conformer au modèle espagnol un seul magistrat avec le même type de plateforme qui recueille toutes les informations en un seul clic dès le premier signalement. On doit avancer et il y a une réelle volonté de le faire".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information