Certains campings proposent des tarifs imbattables, deux à trois fois moins chers que leurs concurrents. Ils ont un secret : le client y est aussi bénévole pour effectuer les tâches de service. L'un de ces campings associatifs se trouve à Lacanau, en Gironde.
Tentes, caravanes, terrains de pétanques... à première vue, rien ne distingue ce camping d'un autre. Seulement, ce matin-là, à la réception, c'est un bénévole, Philippe, qui accueille les touristes. "On balbutie tous un petit peu, mais on s'en sort finalement", témoigne ce professeur des écoles en vacances.
Dans ce camping associatif de Lacanau, le fonctionnement est un peu particulier. "Chacun choisit son jour de 'corvée', comme c'est de l'autogestion, chacun participe à la vie du camp", explique Nathalie, une vacancière.
En échange de cette contribution, les campeurs peuvent passer un séjour à un tarif défiant toute concurrence. Ils débourseront moins de 500 euros la semaine pour un mobil-home, soit deux à trois fois moins cher que dans les structures alentour. La clientèle, composée principalement d'habitués, y trouve son compte.
Ce ne sont pas les campings qui sont hyper luxueux. Par contre, il y a quand même une certaine convivialité.
Philippe, vacancierFrance 3 Aquitaine
Un bon compromis pour ceux qui ont de petits moyens. "C'est abordable pour des étudiants, même pas aidés par leurs parents, se réjouit Bastien. Du coup nous ça nous permet aussi de passer de bonnes vacances pour pas cher."
"Des campeurs qui font attention"
Bastien et ses quatre amis passeront trois semaines ici, et donneront un peu de leur temps. Une de leurs matinées sera occupée à assurer l'accueil du camping, et à nettoyer le bloc sanitaire. Une participation bien acceptée : "Les toilettes sont propres en général, assure Lucie, une des vacancières. On va mettre de la musique, y'a pas de soucis, c'est rigolo."
C'est la moindre des choses de faire à son tour un peu de corvée.
Lucie, vacancièreFrance 3 Aquitaine
"Ici tous les services sont faits par les bénévoles, ce qui permet de diminuer la charge salariale", explique Jean-Michel Roan, le délégué du conseil des campeurs. "Ce sont des campeurs qui en général font attention quand ils se lavent, quand ils utilisent les sanitaires parce qu'ils savent que le lendemain, c'est eux qui vont nettoyer."
Il existe une centaine de campings comme celui-ci en France, dont une dizaine en Nouvelle-aquitaine.