Ce lundi 2 octobre, le président de la République, Emmanuel Macron, évoque les mesures engagées sur le territoire en matière de sécurité, avec le déploiement de nouvelles brigades de gendarmerie. Il détaille aussi ses objectifs pour lutter contre les déserts médicaux lors d'une interview réalisée pour les éditions ICI 19/20 du réseau France 3.
Le président de la République affiche être "aux côtés de la ruralité". Son déplacement en Lot-et-Garonne répond à l'objectif d'un " besoin du pays tout entier, de nos territoires plus particulièrement, un besoin de sécurité et d'ordre" qu'il détaille lors de l'interview accordée à Florian Ringuedé pour les éditions ICI 19/20 du réseau France 3.
Emmanuel Macron annonce donc "3 500 gendarmes en plus sur le terrain dans les années qui viennent, 2 100 d'entre eux serviront à ouvrir de nouvelles brigades."
Un virage à 180 degrés, puisque plusieurs dizaines de brigades ont fermé durant les vingt dernières années. Ce nouveau déploiement annoncé vise à y remédier " Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a plus assez de présence", pour le président de la République. Au final, ce sont 238 brigades de gendarmerie supplémentaires qui vont voir le jour, 96 fixes et les autres mobiles. Trois d'entre elles en Lot-et-Garonne, précise-t-il.
Quel financement ? "Ça fait partie des 15 milliards que l'on a réinvestis sur le ministère de l'Intérieur sur la loi d'orientation et programmation."
Cette action vise à faciliter la vie des habitants des zones rurales ou périurbaines qui ont parfois un sentiment d'abandon
C'est une façon d'être aux côtés de nos concitoyens qui veulent le droit de vivre tranquille, et ça, ça n'a pas de couleur politique.
Emmanuel Macron - président de la RépubliqueICI 19/20
Les grandes villes touchées par une forte insécurité
Comment garantir la sécurité dans des quartiers en proie à des violences liées au trafic de stupéfiants ? Marseille en est l'exemple. Emmanuel Macron évoque ces 300 policiers venus en renfort dans la cité phocéenne, plusieurs dizaines de magistrats. " On a réinvesti profondément. Et pourquoi ça bouge ? Parce qu'on vient déranger les trafics."
On pilonne tous les points de deal, on ne les laisse pas au repos.
Emmanuel Macron - Président de la RépubliqueICI 19/20
Aider les déserts médicaux
Les territoires ruraux se sentent délaissés. Le manque de médecins est ressenti dans bon nombre de territoires, en dehors des zones urbaines. L'augmentation du nombre d'étudiants formés a été actée, mais leur formation prendra une dizaine d'années. Donc, d'autres solutions doivent être engagées. Le Président rappelle que son équipe est aux côtés des communes pour aider à attirer les médecins, mais c'est un ensemble. Pour attirer les candidats au métier, il faut un cadre de vie, des écoles, de l'emploi pour les conjoints, liste-t-il.
Emmanuel Macron propose une méthode.
Il faut libérer du temps de soignants.
Emmanuel Macron - Président de la RépubliqueICI 19/20
"Nous, on va aux côtés des médecins pour les aider à rester, pour leur permettre de cumuler la retraite et la rémunération sans charges, pour attirer des médecins plus jeunes dans les zones rurales, en leur donnant des conditions plus avantageuses, en leur donnant pour ça des assistants médicaux, des aides administratives payés par l'Assurance Maladie."
Globalement, l'objectif est de déléguer certaines tâches pour permettre aux médecins d'accueillir plus de patients.
L'urgence écologique
Plus de 30 degrés au thermomètre ce lundi 2 octobre en Lot-et-Garonne, il fait une chaleur inhabituelle. Emmanuel Macron rappelle, s'il le faut encore, l'urgence écologique.
On doit aller 2,5 fois plus vite.
Emmanuel Macron - Président de la RépubliqueICI 19/20
Il évoque cette planification écologique présentée récemment. La rénovation des bâtiments, la mobilité dans son ensemble avec des RER métropolitains, des trains de nuit, le changement des véhicules, et plus globalement le changement de notre consommation. Une large transition écologique. " On va l'accompagner, territorialiser", affirme le chef de l'État.
Interview réalisée ce lundi 2 octobre par Florian Ringuedé, rédacteur en chef et les équipes techniques de France 3 Aquitaine.