Trois ans après l'apparition à Bordeaux du premier cas officiel en France, le virus circule toujours à bas bruit. Mais l'épidémie est très en recul. Quel est son avenir ? Comment se prémunir face à un éventuel nouveau virus ? L'hôpital a-t-il les moyens de faire face ? Dimanche en Politique ouvre le débat.
C'est la bonne nouvelle de cette fin d'hiver sur le front de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Les chiffres mis à jour par Santé Publique France montrent un très net recul du virus, avec un taux d'incidence dans le pays de trente-trois cas pour cent mille habitants.
Même tendance dans les cinq départements d'Aquitaine où les chiffres sont similaires.
Trois ans après le début de l'épidémie qui a tué 161 000 personnes en France et fait 38,5 millions de personnes contaminées, est-ce pour autant le début de la fin ?
Il est trop tôt pour le savoir, car il y a en moyenne environ 5.000 cas par jour et les différentes mutations de la Covid-19 ont montré que rien n'était acquis. La campagne de vaccination a permis d'améliorer considérablement les perspectives.
Sur le plateau de Dimanche en Politique, l'infectiologue Denis Malvy, membre du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, se veut optimiste.
On a choisi de vivre avec le virus et on ne s'en sort pas trop mal
Denis MalvyFrance 3 Aquitaine
Mais à Bordeaux comme ailleurs, on reste prudent, car personne n'a oublié les heures terribles du confinement de mars 2020, des patients qui étaient hospitalisés en masse dans les différents hôpitaux.
Grâce à la mobilisation exceptionnelle des soignants, le système de soins, au bord de la rupture, a tenu. Cet hiver également, alors que les services d'urgence ont affronté une triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite.
Les mesures doivent être proportionnées à la situation. On a parié sur la responsabilité de la population, notamment sur le port du masque
Benoît ElleboodeFrance 3 Aquitaine
Quid de l'avenir ?
La Covid-19 va-t-elle devenir saisonnière et d'autres virus aussi dangereux peuvent-ils apparaître ?
Pour se prémunir, le gouvernement a demandé au Covars, l'ex-conseil scientifique, où siège le professeur bordelais Denis Malvy de plancher sur le futur des vaccins à ARN messager.
Ils ont montré toute leur efficacité dans la lutte contre la Covid-19.
Le combat n'est pas terminé.