Les clubs omnisports de Gironde dénoncent le "coup d'arrêt" qu'ils ont subi après la fermeture des gymnases par décision préfectorale depuis le 25 septembre. Ils s'inquiètent des conséquences financières d'une prolongation de la mesure au-delà du 10 octobre.
Ils sont fermés depuis le 25 septembre et pour quinze jours. Ce jour-là, la préfète de la Gironde annonçait la fermeture des gymnases de l'ensemble du département, classé en zone "d'alerte renforcée".
Au moment même où Fabienne Buccio réunissait les journalistes pour leur faire part de ces mesures, le ministère des Sports allégeait ses recommandations, et faisait savoir que les mineurs inscrits en club pourraient continuer leurs activités. Trop tard pour la Gironde, où la décision de la préfète est restée inchangée : les gymnases sont fermés à tous les pratiquants, en dehors des scolaires, et ce au moins jusqu'au 10 octobre.
Injustice
C'est cette "injustice" que veulent dénoncer les clubs de sport girondins. Ils sont une quarantaine à avoir co-signé un communiqué en ce sens. "Nous comprenons très bien que l'enjeu est important. On parle de la santé. Mais c'est compliqué d'accepter cette différence de traitement", explique Inès Hatteville, chargée de développement auprès des clubs omnisports de Gironde qui regrette "un choix politique de la préfète".1 200 emplois
Dans son communiqué, le comité départemental rappelle qu'il représente quarante associations sportives et 95 000 pratiquants. "La santé financière de ces clubs dépend des adhésions. Or beaucoup d'adhérents n'avaient pas encore réglé leur cotisation avant la fermeture de gymnases. Si ça devait être prolongé, rien ne dit qu'ils la prennent au final". Les clubs girondins ont déjà perdu "20 à 30% d'adhérents" depuis le début de l'épidémie.Inès Hatteville le reconnaît, ce communiqué est une façon de ne pas se faire oublier à quelques jours de l'échéance du 10 octobre. Pour l'heure, le recours au chômage partiel n'a pas été privilégié par les différentes structures. "Si ça continue jusqu'aux vacances, voire plus loin, cela va poser de vrais problèmes pour les salaires", alerte Inès Hatteville. Selon le comité, quelque 1 200 emplois sont générés par le comité départemental.