Santé publique France constate une stabilisation de la circulation du virus sur la semaine dernière, mais les hospitalisations augmentent encore. "Le pic de la 5ème vague est atteint et on est sur une phase descendante, mais il faudra rester prudents pendant les fêtes de fin d'année".
En semaine 49-2021, la circulation virale reste relativement stable dans la région, mais l’impact sur le système hospitalier s’accentue.
Le taux d'incidence est de 438 en Nouvelle-Aquitaine la semaine du 6 au 12 décembre. Sophie Larrieu, épidémiologiste à Santé publique France, parle d'une "stabilisation" pour la première fois depuis huit semaines. La circulation commence même à baisser. "Le variant Delta est majoritaire, et il y a quelques cas du variant Omicron à la marge".
Des taux d'incidence toujours au-dessus du seuil critique
La circulation du virus est très active dans tous les départements. Les taux d'incidence restent malgré tout très élevés notamment en Lot-et-Garonne avec 643,6 cas pour 100 000 habitants, la Gironde avec 522 cas pour 100 000 habitants et 562 cas pour 100 000 habitants dans les Pyrénées-Atlantiques. Les Landes et la Dordogne sont autour de 400 cas pour 100 000 hab.
Cette dernière semaine, 26 269 nouveaux cas de COVID-19 ont été identifiés dans la région (contre 25 601 en semaine 48-2021).
La circulation virale tend à ralentir chez les personnes de 70 ans et plus ; elle reste relativement stable dans les autres tranches d’âge. Les taux d’incidence les plus élevés sont toujours observés chez les personnes de moins de 50 ans, et plus particulièrement chez les 0-9 ans et les 30-39 ans (taux d’incidence supérieur à 650 / 100 000 hab.).
Les vacances de Noël vont avoir des conséquences sur les indicateurs car le taux d'incidence est très élevé chez les petits en école élémentaire, et les dépistages (tests salivaires) sont nombreux dans les écoles. "Donc le taux d'incidence va baisser chez les enfants et peut-être monter chez les adultes qui se feront tester avant les retrouvailles familiales de fin d'année. On sait que les rassemblements sont propices aux contaminations mais c'est compliqué de prévoir", poursuit Sophie Larrieu.
Les hospitalisations en réa ont augmenté
"Face à la situation, il ne faut pas baisser la garde durant les vacances de Noël", insiste Sophie Larrieu. "Lors des repas familiaux, bien aérer les pièces, porter le masque dès que possible et se laver les mains, les gestes barrière restent nécessaires. Faire des tests, c'est bien aussi".
Les hospitalisations en soins critiques ont augmenté lors de la semaine 49 (du 6 au 12 décembre). "Avec 127 nouvelles admissions en soins critiques (contre 92 en semaine 48-2021), on a même le chiffre le plus élevé depuis les premières vagues du virus avant vaccination", analyse Sophie Larrieu de Santé publique France. "En proportion, il s'agit majoritairement de personnes non vaccinées mais il y a aussi des personnes à risque qui n'avaient pas reçu la troisième dose pour booster l'effet du vaccin."